Guerre en Ukraine : Kiev affirme que des soldats nord-coréens sont déployés dans la région russe de Koursk
L'Ukraine a affirmé, jeudi 24 octobre, que des soldats nord-coréens avaient été déployés dans la région russe de Koursk, où les troupes ukrainiennes contrôlent des centaines de kilomètres carrés. Les Occidentaux craignent que leur participation aux combats n'entraîne une escalade majeure dans la guerre. Ces affirmations interviennent alors que les députés russes ont voté plus tôt dans la journée, à l'unanimité, la ratification du "traité sur le partenariat stratégique global" avec la Corée du Nord, qui prévoit une assistance mutuelle en cas d'agression armée de la part d'un pays tiers.
"Les premières unités de l'armée de la Corée du Nord, qui ont été formées sur des terrains d'entraînement de l'est de la Russie, sont déjà arrivées dans la zone de combat" entre l'Ukraine et la Russie, ont indiqué les services ukrainiens de renseignement militaire (GUR) dans un communiqué. "Leur apparition a été enregistrée dans la région [russe] de Koursk" mercredi, ont-ils ajouté.
Interrogé sur le sujet, le président russe, Vladimir Poutine, qui a entrepris depuis 2022 un rapprochement diplomatique et militaire accéléré avec son homologue nord-coréen Kim Jong Un, a évité de répondre directement, préférant initialement critiquer le rôle des Occidentaux en Ukraine depuis 2014.
"Les Nord-Coréens prennent nos accords au sérieux"
"L'imagerie est une chose sérieuse, s'il y a des images [sur le déploiement de forces nord-coréennes en Russie], c'est qu'elles reflètent quelque chose...", a-t-il ironisé. Et de lancer face aux journalistes : "Nous n'avons jamais douté que les Nord-Coréens prennent nos accords au sérieux." De son côté, la Corée du Nord nie fournir à la Russie des forces pour son assaut contre l'Ukraine, un représentant de Pyongyang à l'ONU parlant de "rumeur sans fondement".
Le traité de coopération entre la Russie et la Corée du Nord avait été signé le 19 juin durant une rare visite du président Poutine à Pyongyang, illustration de cette intensification des relations bilatérales.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a prévenu que son pays ne resterait "pas les bras croisés" face à un envoi de troupes nord-coréennes sur le sol russe, se disant même prêt à étudier "avec plus de souplesse" la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine. Le Japon a lui jugé que ce déploiement s'ajoutait aux craintes "d'une nouvelle détérioration de la situation en Ukraine". Il est "également très préoccupant du point de vue de son impact sur la sécurité de la région entourant le Japon", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshimasa Hayashi.
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