Guerre en Ukraine : "Il faut que Poutine comprenne que nous ne sommes pas fatigués", assure l'Elysée en organisant une réunion de soutiens occidentaux à Kiev
Volodymyr Zelensky le répète : la victoire face à la Russie "dépend de vous", en s'adressant à ses alliés occidentaux dont il attend armes et munitions. Lors d'une conférence de presse à Kiev dimanche 25 février, le président ukrainien a par ailleurs indiqué que 31 000 soldats ukrainiens ont été tués en deux ans de guerre depuis l'invasion russe et que la Russie avait réussi à mettre la main sur les plans de la contre-offensive ukrainienne de l'été 2023, avant même que celle-ci ne commence.
Autant de sujets au cœur d'une conférence de haute volée à Paris, lundi 26 février : une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, en majorité européens, sont attendus à Paris pour réaffirmer leur unité et leur soutien à l'Ukraine. La grande majorité des dirigeants européens, dont le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda, des représentants américain et canadien, ainsi que le chef de la diplomatie britannique David Cameron et les Premiers ministres de 15 pays de l'UE seront présents à cette réunion à l'Elysée, qui sera ouverte par une intervention en visioconférence du président ukrainien.
Faire "plus et mieux"
En coulisses, notamment à l'Elysée, on ne cache pas que le contexte est difficile. L'armée russe, contrairement aux prévisions, non seulement ne recule pas, mais avance sur le front, profitant du manque de munition de l'Ukraine et de sa supériorité numérique en soldats. Pire : le doute et l'inquiétude se sont insinués dans les opinions publiques occidentales, sans parler de l'hypothèse d'un changement de cap à la Maison Blanche à la fin de l'année.
Pour conjurer, cette mauvaise passe, Emmanuel Macron veut donc remobiliser ses partenaires, principalement européens, avec un message d'unité du camp occidental et d'action : "Il faut que Poutine comprenne que nous ne sommes pas fatigués", martèle-t-on à la présidence.
La conférence se veut un exercice de remobilisation, presque de rappel à l'ordre, pour contrer une forme de défaitisme qui pourrait se développer en Europe. Si de nouvelles annonces d'aide ne sont pas prévues, les participants doivent examiner "les moyens de faire plus et mieux de manière décisive" pour aider l'Ukraine à tenir bon.
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