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Guerre en Ukraine : emballages, pièces automobiles, turbines... Ces produits qui commencent à manquer en Russie

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE sont réunis ce lundi à Bruxelles pour étudier de nouvelles sanctions contre Moscou. Les quatre premières séries de mesures économiques perturbent déjà la population russe au quotidien.

Article rédigé par franceinfo
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Une cliente dans un supermarché de Moscou (Russie), le 13 mars 2022. (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

C'est à des petites choses presque anodines, parfois, que les Russes sentent que les temps vont changer. L'une des dernières, c'est l'autorité du métro de Moscou qui vient de demander aux usagers de privilégier les paiements par carte bleue sur les bornes d'entrée ou la reconnaissance faciale qui a été mise en place.

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La population craint une rupture de stock des cartes d'abonnement Troika. Ces cartes contiennent une puce qui est fabriquée aux Pays-Bas et qui devrait rapidement venir à manquer, conséquence des sanctions occidentales contre la Russie. L'Union européenne étudie, lundi 21 mars, l'opportunité d'une nouvelle salve de mesures visant Moscou, la cinquième depuis le début de la guerre en Ukraine.

Inquiétude pour les centrales à gaz

Le métro moscovite devrait pouvoir se retourner vers des fabricants russes. À condition toutefois que ceux ci ne manquent pas de matières premières. C'est le cas par exemple des fabricants d'emballage pour le lait ou les jus de fruits en ce moment. la Russie craint une pénurie à cause du manque de contenant mais aussi du manque de pièces détachées.

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L'association des producteurs d'électricité en Russie envisage d'arrêter certaines centrales à gaz. Les turbines sont très souvent fournies par General Electric, Alstom ou Siemens. Et les compagnies d'électricité s'attendent à ne plus pouvoir les maintenir en état de marche. Elles cherchent d'autres fournisseurs du côté des pays qui n'ont pas pris de sanctions contre la Russie, comme la Chine ou l'Inde.

Des composants automobiles très chers

Pour autant, il est encore difficile de mesurer l'impact des sanctions sur le quotidien des Russes. Ce qui est certain c'est que la population va devoir sortir d'un mode de consommation qui avait tendance à se rapprocher des standards occidentaux, en tout cas pour ceux qui en avaient les moyens.

Si l'on s'intéresse au marché de l'automobile, par exemple, le prix des voitures neuves vient d'augmenter de 30 à 50% en un mois à peine, selon le journal Vedomosti. La plupart des voitures vendues en Russie sont pourtant fabriquées sur place, mais les composants, là encore viennent de l'étranger. Ils sont payés en devises et le rouble s'effondre.

Acheter une voiture neuve devient impossible

Les voitures de luxe sont dorénavant interdites à l'importation. Et les taux d'intérêt sont à plus de 20%, 25% même, pour emprunter. Augmenter ces taux est en effet la seule solution dont dispose la banque centrale russe pour défendre le rouble. Acheter une voiture neuve devient quasi impossible pour les Russes aujourd'hui, s'ils n'ont pas beaucoup d'argent.

Dans l'immédiat, tout cela est gérable. Il y a encore de l'électricité, les supermarchés ne sont pas vides, même si certains rayons le sont, mais à la longue les difficultés vont s'accumuler. Jusqu'à quel point seront-elles socialement acceptables pour la population ?

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