Guerre en Ukraine : dans les territoires libérés de l'armée russe, la traque des collaborateurs divise les habitants
En direct de la ville ukrainienne de Kryvyï Rih, dans l'est du pays, la journaliste Stéphanie Pérez évoque les températures très basses en Ukraine, déjà sous 0°C. "L'opérateur du réseau électrique annonce qu'il ne pourra couvrir, au mieux, que les trois quarts des besoins de la population", explique-t-elle. En plus de ces conditions extrêmes, l'heure est à la chasse aux collaborateurs dans les territoires récemment libérés de l'occupation russe.
"Si je pouvais, je mettrais la moitié du village en prison"
Dans la région de Kherson, le village de Novooleksandrivka bruisse de rumeurs et de rancœurs. Depuis le départ des forces russes, il y a un mois, la population n'accepte plus de se croiser que lors de la distribution des pensions de retraite. "Il y a encore beaucoup de collaborateurs ici. Si je pouvais, je mettrais la moitié du village en prison", assène une habitante. "Ceux qui ont collaboré, ils habitent à côté de chez vous, ils vous narguent tous les jours. C'est infernal, je ne comprends pas que les autorités ne les arrêtent pas", renchérit une autre.
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