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Guerre en Ukraine : comment le Royaume-Uni est devenu le premier fournisseur d'armes de Kiev en Europe

Après Rome, Berlin et Paris, le président ukrainien Volodymyr Zelenski s'est rendu à Londres lundi où le premier ministre britannique lui a promis des livraisons de missiles et de drones. Depuis le début de la guerre, Londres a été en pointe en termes d'aide militaire.
Article rédigé par franceinfo, Eric Biegala
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, et Richi Sunak, le Premier ministre britannique, à West Lulworth (Royaume-Uni), le 8 février 2023. (ANDREW MATTHEWS / POOL)

Le soutien militaire du Royaume-Uni à l'Ukraine, réaffirmé lundi 15 mai par la promesse de Rishi Sunak d'envoyer des "centaines" de missiles aériens et drones d'attaque, ne date pas d'hier, ni même de l'année dernière. Les Britanniques, aux côtés des Américains et des Canadiens, participaient déjà activement aux programmes de formation militaire de l'Ukraine avant que Moscou ne lance son offensive en février 2022.

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Londres s'est donc retrouvé à très rapidement livrer aux Ukrainiens les armements sur lesquels ils les avaient formés, notamment les armes antichars, type missile Javelin de fabrication américaine, ou NLAW, de facture britannique. Rapidement, dès le mois de mars 2022, Londres a également pourvu l'armée ukrainienne en armement anti-aérien de courte portée : les missiles Starstreak. Et puis il y a eu des canons, une cinquantaine - des lance-roquettes multiple, des véhicules blindés de combat d'infanterie, des missiles de défense côtière, des chars lourds Challenger.

La dernière livraison britannique en date contenait des missiles de croisière air-sol Storm Shadow dont un premier exemple a peut-être été utilisé pour bombarder un dépôt de munition russe, près de Louhansk ce week-end, plus de 150 km sur les arrières des positions russes.

La machine européenne, un peu lente à l'allumage

Les autres pays européens se sont ainsi retrouvés, dans un premier temps, "à la remorque" des Britanniques. Il faut bien voir qu'au printemps 2022, les Européens sont encore empêtrés dans des postures peu claires vis à vis de la Russie. L'Allemagne a encore du mal à se passer du gaz russe, la France croit à une discussion possible avec le maître du Kremlin, quand d'autres - les pays scandinaves par exemple - doivent passer outre leurs propres législations régulant très drastiquement toute exportation d'armes, particulièrement en direction de pays en guerre.

Mais la machine européenne, certes un peu lente à l'allumage, a depuis passé la surmultipliée : en février 2023, un an après le début de l'offensive russe, l'Union européenne en tant qu'institution et les pays de l'Union, individuellement, fournissaient à l'Ukraine l'équivalent de 62 milliards d'euros en aide militaire et financière. Une enveloppe proche de celle des Etats-Unis qui, avec 71 milliards d'euros, restent le premier allié de Kiev.

Mais les Britanniques sont toujours très présents. Comme les autres Européens ou les Américains, ils n'ont pas encore offert d'avions de combat aux Ukrainiens, mais déjà de l'armement aérien : les missiles Storm Shadow. Et puis, ils ont offert des sessions de formation au pilotage des avions de combat occidentaux. On ne sait pas encore si ces formations ont d'ores et déjà débuté, mais elles signalent, sans trop d'ambiguïté, que des livraisons d'avions de combat devraient suivre.

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