Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 8 juillet
Les frappes russes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont fait six morts et 21 blessés en 24 heures, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko.
Si l'armée russe poursuit une "pause opérationnelle" depuis la prise de la ville stratégique de Lyssytchansk, qui lui assure le contrôle de Louhansk dans l'est de l'Ukraine, elle mène toujours, vendredi 8 juillet, des "offensives terrestres limitées et des frappes aériennes, d'artillerie et de missiles sur tous les axes", selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
L'institut voit les forces russes "continuer à se limiter à des actions à petite échelle, le temps de reconstituer leurs forces et de créer les conditions d'une offensive plus significative dans les semaines ou les mois prochains". Franceinfo fait le point sur l'évolution de la situation en Ukraine, au 135e jour de la guerre.
Six morts dans la région de Donetsk
L'armée russe pilonnait vendredi la région de Donetsk, en vue d'une reprise de l'offensive afin de s'emparer de l'ensemble du bassin du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Les frappes russes dans la région de Donetsk ont fait six morts et 21 blessés en 24 heures, selon le gouverneur, Pavlo Kyrylenko.
"La Russie concentre probablement de l'équipement vers Siversk, à environ 8 km à l'ouest de son actuelle ligne de front" et à l'est de Sloviansk, précise le ministère britannique de la Défense. "Il existe une possibilité réaliste que Siversk soit l'objectif tactique immédiat de la Russie, dont les forces tentent de progresser vers leur plus probable but opérationnel, la zone urbaine de Sloviansk-Kramatorsk", poursuit-il.
L'armée ukrainienne assure avoir repoussé une tentative d'avancée russe près de Sloviansk, mais reconnaît une progression des forces russes au sud de Siversk.
Un "assaut limité" au nord de Kharkiv
Selon le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, des bombardements russes dans la région de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, ont fait 4 morts et 9 blessés parmi les civils en 24 heures. "Les forces russes ont lancé un assaut limité et infructueux au nord de la ville de Kharkiv", a ajouté l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
Lavrov en Indonésie pour une réunion du G20
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a quitté vendredi à la mi-journée une réunion avec ses homologues du G20 en Indonésie, après une série de déclarations occidentales condamnant l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Le chef de la diplomatie russe et son homologue américain, le secrétaire d'Etat Antony Blinken, étaient réunis pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette réunion rassemblait en Indonésie les chefs de la diplomatie des 20 plus grandes économies mondiales.
Moscou a estimé que les Occidentaux avaient "échoué" dans leur projet de boycotter la Russie, selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. "Ce que nous avons déjà entendu aujourd'hui est un important chœur du monde entier, pas seulement des Etats-Unis pour (...) que l'agression [russe] cesse", a souligné de son côté Antony Blinken face à la presse.
"La Russie a été tellement isolée que Lavrov est parti de la conférence à la mi-journée, après avoir parlé", a déclaré à son tour la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, dans une interview à l'AFP.
Une mise en garde de Poutine sur le marché de l'énergie
"Une utilisation plus poussée de la politique des sanctions [contre la Russie] peut entraîner des conséquences encore plus graves, sans exagérer, voire catastrophiques, pour le marché mondial de l'énergie", a mis en garde vendredi le président russe, Vladimir Poutine.
"Les sanctions contre la Russie causent beaucoup plus de dommages précisément aux pays qui les imposent", a-t-il encore affirmé, faisant référence à l'envolée des prix de l'énergie dans les pays occidentaux.
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