Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 21 septembre
La journée a été marquée par l'allocution télévisée de Vladimir Poutine, qui a annoncé la mobilisation partielle de réservistes russes.
Mobilisation partielle de réservistes, menace nucléaire... Vladimir Poutine a annoncé, mercredi 21 septembre, la mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour relancer son offensive en Ukraine. Il a également brandi la menace d'un recours à l'arme nucléaire, se disant prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident qu'il a accusé de vouloir "détruire" la Russie. "Ce n'est pas du bluff", a-t-il assuré. Tard dans la soirée, le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réagi devant les membres de l'ONU, réunis à New York, réclamant une "punition juste" contre la Russie, ainsi que la création d'un tribunal spécial contre Moscou.
Washington réplique à la tribune de l'ONU
La menace proférée par le chef du Kremlin est prise "au sérieux" par Washington. A la tribune de l'ONU, le président américain, Joe Biden, a de son côté attaqué frontalement la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, l'accusant d'avoir "violé de manière éhontée" les principes des Nations Unies depuis son offensive en Ukraine. Et après que Vladimir Poutine a menacé d'utiliser l'arme atomique, le président américain a insisté: "Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener".
Des manifestations réprimées en Russie
Il n'y a pas qu'à New York que ces déclarations ont fait réagir. En Russie, cette mobilisation partielle de réservistes a provoqué des manifestations improvisées dans au moins 38 villes et l'arrestation d'au moins 1 341 personnes, selon l'ONG OVD. Il s'agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l'annonce de l'offensive de Moscou en Ukraine fin février.
Un "aveu de faiblesse" selon l'UE
La mobilisation de réservistes a été décrite en Europe comme un "aveu de faiblesse" de Moscou. Il faut dire que l'armée a essuyé ces dernières semaines des revers face aux forces ukrainiennes. Toutefois, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne tiendront une réunion d'urgence informelle dans la soirée de mercredi à New York sur le sujet. La question de nouvelles sanctions sera "sur la table", a assuré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Zelensky dit "ne pas croire" à la menace nucléaire
De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé, au micro de la télévision allemande Bild TV, "ne pas croire" à l'utilisation d'armes nucléaires par Moscou. "Je ne crois pas que le monde laissera faire", a-t-il ajouté. Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a de son côté promis en soirée de "détruire" les Russes qui se rendront en Ukraine pour combattre, y compris ceux qui seront mobilisés après le décret du président Poutine.
La Chine et la Turquie prennent leurs distances
En fin de journée, la Chine, courtisée par la Russie, a semblé prendre certaines distances en appelant au cessez-le-feu et au respect de l'intégrité territoriale des Etats. Et elle n'est pas la seule. La Turquie a condamné les référendums d'annexion "illégitimes" de la Russie, avertissant qu'ils "ne seront pas reconnus par la communauté internationale".
Transferts de prisonniers
Par ailleurs, dix prisonniers de guerre ont été transférés de Russie en Arabie saoudite, dans le cadre d'un échange entre Moscou et l'Ukraine favorisé par une médiation saoudienne. Il s'agit de cinq Britanniques, de deux Américains, d'un Marocain, d'un Suédois et d'un Croate. Un acte salué par les Etats-Unis, qui ont "remercié" Volodymyr Zelensky et son gouvernement "d'avoir inclus deux citoyens américains dans l'échange de prisonniers annoncé aujourd'hui" avec la Russie, a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan. "Nous remercions le prince héritier (Mohammed ben Salmane, ndlr) et le gouvernement saoudien d'avoir facilité" l'opération, a-t-il également écrit sur Twitter.
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