Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 1er février
Le Kremlin affiche sa détermination. La livraison potentielle de missiles de plus longue portée à l'Ukraine par les Etats-Unis "impliquerait des efforts supplémentaires" pour la Russie, mais "ne changera pas le cours des évènements", a déclaré, mercredi 1er février, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. De son côté, l'Union européenne veut former 30 000 soldats ukrainiens, soit un doublement de son objectif initial, afin d'aider Kiev à faire face à l'invasion russe. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
La Russie met en garde Israël contre toute livraison d'armes à l'Ukraine
"S'agissant des livraisons d'armes [à l'Ukraine], on ne classe pas les pays selon la géographie. Nous disons que tous les pays qui livrent des armes doivent comprendre que nous considèrerons [ces armes] comme des cibles légitimes pour les forces armées russes", a dit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, au sujet de la possibilité d'approvisionnements israéliens. Cette déclaration intervient après que Benjamin Netanyahu, a déclaré "examiner la question".
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février dernier, Israël a cherché à rester neutre dans ce conflit, ne fournissant par exemple pas d'armes à Kiev malgré les demandes répétées du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Israël a par ailleurs fait valoir des liens privilégiés avec Moscou, l'Etat hébreu comptant plus d'un million de citoyens originaires de l'ex-Union soviétique et la Russie disposant de troupes en Syrie, pays voisin d'Israël.
Des propos d'Emmanuel Macron jugés "absurdes" par la diplomatie russe
La diplomatie russe a jugé "absurde" qu'Emmanuel Macron puisse dire que les livraisons d'armes à l'Ukraine ne constituent pas une escalade. "Le président français est-il vraiment certain que des livraisons d'armes lourdes, d'avions au régime de Kiev (...) ne mèneront pas à une escalade de la situation ?", a critiqué devant à la presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"Je n'arrive pas à croire qu'il s'agit là de la logique d'un adulte", a-t-elle lâché.La diplomate était interrogée en conférence de presse sur des propos d'Emmanuel Macron lundi concernant d'éventuelles livraisons d'avions de chasse à l'Ukraine.
Le président français avait souligné que chaque décision de livraisons d'armements devait répondre à des "critères", notamment que cela ne "soit pas escalatoire" et "pas de nature à toucher le sol russe".
Les livraisons d'armes de longue-portée à l'Ukraine ne dissuaderont pas l'offensive russe
Le Kremlin a estimé que la livraison potentielle de missiles de plus longue portée à l'Ukraine par les Etats-Unis ne changerait "pas le cours des événements" et que la Russie poursuivrait son offensive coûte que coûte.
Les approvisionnements en missile d'une portée de 150 km mèneraient "vers un attisement des tensions, vers une hausse du niveau d'escalade. Nous le voyons, cela impliquerait pour nous des efforts supplémentaires, mais ça ne changera pas le cours des évènements, l'opération militaire spéciale continuera", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
L'UE veut former 30 000 soldats ukrainiens, soit le double de son objectif initial
L'Union européenne veut former 30 000 soldats ukrainiens, soit un doublement de son objectif initial, afin d'aider Kiev à faire face à l'invasion russe, a annoncé mercredi un responsable européen. Les Vingt-Sept ont mis en place en novembre un programme visant à former 15 000 Ukrainiens dans ses différents Etats membres.
"Ce chiffre sera probablement atteint avant la fin du deuxième trimestre de cette année et il y a aura un nouvel objectif d'entrainement de 15 000 soldats ukrainiens par différents pays européens", a précisé ce responsable, sous couvert d'anonymat. "Cela portera à 30 000 le nombre de soldats formés dans ce cadre", a-t-il ajouté.
Les formations se déroulent dans plusieurs pays d'Europe, avec un centre principal de la mission situé en Pologne, pays frontalier de l'Ukraine.
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