Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 20 mars

La journée a été marquée par le début de la visite officielle de Xi Jinping à Moscou.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Xi Jinping et Vladimir Poutine à Moscou, le 20 mars 2023. (SIPA)

Montrer la bonne entente entre Moscou et Pékin. Le président chinois, Xi Jinping a commencé une visite officielle de trois jours en Russie, lundi 20 mars, aux côtés de Vladimir Poutine. Dans le même temps, Washington fait part de sa méfiance vis-à-vis de l'attitude de Pékin. Voici ce qu'il faut retenir de la journée de lundi concernant la guerre en Ukraine.

Xi Jinping en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine

C'est une visite d'Etat observée de près, de Pékin à Moscou, en passant par Kiev et l'Occident. Xi Jinping est arrivé à Moscou dans le cadre d'une visite officielle de trois jours qui doit notamment montrer le renforcement de la relation diplomatique entre les deux pays. 

Vladmir Poutine a salué, à l'issue de cette rencontre, la position "équilibrée" de son homologue sur la guerre en Ukraine. Il a également dit considérer "avec respect" le plan de paix proposé par la Chine, qui appelle Moscou et Kiev à s'investir dans des pourparlers. De son côté, Xi Jinping a salué les "relations étroites" entre Pékin et Moscou, selon la traduction officielle en russe de ses propos.

Pour sa part, Kiev, qui joue la prudence avec le géant chinois, a exhorté lundi la Chine à "user de son influence sur Moscou pour qu'il mette fin à la guerre d'agression".

Washington appelle "le monde à ne pas être dupe"

En réaction à cette visite, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a appelé "le monde à ne pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit selon ses propres conditions". Les Etats-Unis, qui accusent les autorités chinoises d'envisager de livrer des armes à la Russie, ce qu'elles démentent fermement, ont ainsi critiqué lundi le plan de paix de Pékin.

Côté européen, comme pour signifier son soutien à l'Ukraine face à l'appui de Pékin à Moscou, l'UE a débloqué deux milliards d'euros pour acheter et livrer des munitions d'artillerie à l'armée ukrainienne. Dans la foulée, Washington a annoncé une nouvelle tranche d'aide, de 350 millions de dollars, et assuré Kiev de son soutien "aussi longtemps que nécessaire".

Wagner annonce contrôler "environ 70%" de Bakhmout

"A l'heure actuelle, les unités de Wagner contrôlent environ 70% de Bakhmout et continuent l'offensive pour sa libération complète", a assuré le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, dans une lettre adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Toutefois, ces déclarations étaient invérifiables de source indépendante.

Evgueni Prigojine a aussi dit s'attendre à une contre-offensive des forces ukrainiennes pour la fin du mois de mars ou le début du mois d'avril, destinée selon lui à "couper les unités de Wagner des forces principales de l'armée russe". Il a ainsi demandé à Sergueï Choïgou de "prendre des mesures" pour empêcher cette situation de se produire.

L'UE veut aider les pays déstabilisés par l'afflux de céréales ukrainiennes

La Commission européenne a annoncé vouloir puiser dans une réserve de crise pour soutenir les cultivateurs en Pologne, Roumanie et Bulgarie, déstabilisés par l'afflux d'importations agricoles ukrainiennes. Ce soutien de 56,3 millions d'euros, financé par la réserve de la Politique agricole commune (PAC), vise à compenser "les pertes économiques dues à l'augmentation des importations de céréales et d'oléagineux" venues d'Ukraine "et limiter l'impact des déséquilibres du marché", a indiqué l'exécutif européen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.