Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 12 février
Près d'un an après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, "l'ennemi concentre ses efforts sur la conduite d'actions offensives dans les secteurs de Koupiansk, Lyman, Bakhmout, Avdiivka et Novopavlivka", a déclaré l'état-major des forces armées ukrainiennes, dimanche 12 février, dans un point de situation diffusé sur les réseaux sociaux. Moscou "renforce ses effectifs dans les secteurs de Lyman et de Bakhmout. Il utilise activement l'aviation pour frapper les positions de nos troupes", a-t-il ajouté.
Franceinfo revient sur les principales informations de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
Une frappe sur des immeubles résidentiels fait un mort à Nikopol
Selon le point de l'état-major des forces armées ukrainiennes, l'armée russe a effectué deux tirs de missiles et lancé "23 attaques" avec des lance-roquettes multiples dimanche, sans toutefois faire de victimes.
Sur Telegram, le ministère de l'Intérieur ukrainien a également fait état de frappes visant des immeubles à Nikopol, faisant un mort et plusieurs blessés. "Quatre bâtiments de cinq étages et les locaux d'un établissement d'enseignement ont été détruits", assure cette même source.
En 15 jours, "probablement" les pertes russes les plus lourdes depuis le début du conflit
Au cours des deux dernières semaines, "la Russie a probablement subi ses pertes les plus élevées depuis la première semaine de l'invasion de l'Ukraine", a rapporté le ministère de la Défense britannique dimanche. Londres précise, sur la base de données ukrainiennes, que la moyenne des pertes russes était de 824 victimes par jour au cours des sept derniers jours, soit "plus de quatre fois le taux rapporté en juin et juillet 2022". "L'augmentation du nombre de victimes russes est probablement liée à une série de facteurs, notamment le manque de personnel qualifié, de coordination et de ressources sur le front", analyse le ministère de la Défense britannique.
Les forces russes ont perdu 212 soldats en un jour
En une journée, les forces russes ont perdu 212 soldats et 315 membres des troupes russes ont été blessées, a affirmé dimanche Serhiy Tcherevaty, à la tête du groupe oriental des forces armées ukrainiennes. "La direction principale de la frappe ennemie reste la partie de Bakhmout du front", a-t-il déclaré. "41 affrontements ont eu lieu, au cours desquels l'ennemi a perdu 212 militaires tués et 315 blessés."
Wagner revendique la prise d'une ville proche de Bakhmout
Dimanche, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a revendiqué la prise d'une localité toute proche de Bakhmout, ville-clé du conflit. "Aujourd'hui, les unités d'assaut de Wagner ont pris la localité de Krasna Hora", a déclaré Evguéni Prigojine, cité par son service de presse. L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante. Les forces russes tentent ces dernières semaines d'encercler Bakhmout, et ont réussi à couper plusieurs routes vitales pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes.
Le CIO réagit à la polémique sur les JO 2024
Les athlètes ukrainiens "savent à quel point nous partageons leur souffrance", a assuré Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) dimanche à Courchevel (France), en réponse aux propos de Kiev accusant l'instance d'être un "promoteur de la guerre" en Ukraine. "Ce n'est pas aux gouvernements de décider" de la participation de certains pays aux compétitions internationales, et notamment aux Jeux olympiques de Paris en 2024, a défendu Thomas Bach, alors que plusieurs États envisagent un boycott des JO en cas de présence de sportifs russes et biélorusses.
Le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et biélorusses des prochains Jeux olympiques. " Un rapporteur du Conseil des droits de l'homme des Nations unies nous a dit que l'exclusion d'athlètes russes ou bélarusses seulement en raison de leur passeport est une violation de leurs droits", a souligné Thomas Bach.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.