Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 10 avril
Les dommages causés par l'invasion russe de l'Ukraine s'élèveront au moins à 1 000 milliards de dollars pour le pays, selon le vice-ministre de l'Economie ukrainien, Oleksandr Hryban.
Les forces russes ont détruit l'aéroport de Dnipro, dimanche 10 avril, au 46e jour de la guerre en Ukraine, poursuivant leurs frappes sur des infrastructures dans l'est du pays en préparation d'une offensive sur le Donbass. L'aéroport de cette grande ville de l'Est a été de nouveau bombardé dimanche par les Russes et "complètement détruit", a annoncé le gouverneur régional, Valentin Reznitchenko. La piste de l'aéroport avait déjà été détruite et le terminal endommagé par un bombardement russe, le 15 mars. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
Des bombardements à Kharkiv
Plusieurs bombardements à Kharkiv et dans sa banlieue, dans le nord-est de l'Ukraine, ont fait au moins deux morts dimanche, a annoncé le gouverneur régional Oleg Sinegoubov sur Facebook. Selon lui, la ville et sa banlieue, point d'entrée stratégique des forces russes sur le territoire ukrainien vers le Donbass, ont été bombardées 66 fois en 24 heures.
Sept missiles se sont également abattus dans la nuit de samedi à dimanche sur la région de Mykolayiv, à une centaine de kilomètres au nord-est d'Odessa, d'après le commandement militaire local.
Plus de 1 200 corps découverts près de Kiev
"A ce jour, nous avons 1 222 personnes tuées seulement pour la région de Kiev", en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a annoncé dimanche la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, sur la chaîne britannique Sky News.
Iryna Veneditkova n'a pas précisé si les corps découverts étaient exclusivement ceux de civils. Il y a une semaine, elle avait fait état de 410 civils morts retrouvés dans les territoires libérés de la région de Kiev.
Des dommages estimés à plus de 1 000 milliards de dollars
Les dommages causés par l'invasion russe s'élèveront au moins à 1 000 milliards de dollars pour le pays, selon le vice-ministre de l'Economie ukrainien, Oleksandr Hryban, qui s'exprimait lors d'une émission en continu consacrée à l'invasion russe. Le vice-ministre évoque la perte "des infrastructures" du pays à plusieurs niveaux : "étatique, municipal et privé". Fin mars, cette estimation était de 500 milliards de dollars.
Plus de 5 000 enquêtes pour crimes de guerre
Kiev a ouvert 5 600 enquêtes pour crimes de guerre présumés sur son territoire depuis le début de l'invasion russe, a annoncé la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, sur la chaîne britannique Sky News (en anglais). La magistrate a qualifié le président russe, Vladimir Poutine, de "principal criminel de guerre du XXIe siècle", et ajouté avoir identifié 500 criminels de guerre russes.
Kiev se dit prête pour la "grande bataille" dans l'Est
L'Ukraine est "prête pour les grandes batailles" et elle "doit les gagner, y compris dans le Donbass", dans l'est du pays, a affirmé samedi le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine.
L'évacuation de Kramatorsk se poursuit
Deux jours après le massacre de la gare de Kramatorsk, où 52 civils dont cinq enfants qui se préparaient à fuir ont été tués dans une frappe attribuée à un missile russe, l'évacuation de la population se poursuit. Dimanche, la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a précisé que 4 532 civils avaient pu être évacués.
Couvre-feu à Odessa
Un couvre-feu est en vigueur depuis samedi soir et jusqu'à lundi matin à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, face à la "menace" de frappes de missiles, selon les autorités locales.
De nouvelles sanctions discutées lundi
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont discuter lundi à Luxembourg d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou. L'arrêt des achats de pétrole et de gaz pour cesser de financer l'effort de guerre russe divise néanmoins les 27.
Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a annoncé son intention de lancer lundi la discussion sur un embargo pétrolier, "mais une proposition formelle n'est pas sur la table", a reconnu vendredi un haut fonctionnaire européen.
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