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Guerre en Ukraine : au moins 50 morts, dont cinq enfants, à la gare de Kramatorsk après des tirs de missiles

Les civils se pressaient pour fuir l'est de l'Ukraine, cible des forces russes. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé un "mal sans limites" déchaîné par la Russie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des corps de civils étendus sur le sol après une attaque sur la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, le 8 avril 2022.  (FADEL SENNA / AFP)

Au moins 50 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées dans une attaque de missiles, vendredi 8 avril, sur une gare du Donbass où les civils se pressaient pour fuir l'est de l'Ukraine, cible des forces russes, annonce le gouverneur de la région. "Cinquante morts, dont cinq enfants. C'est le nombre des victimes à cette heure à la suite de la frappe des troupes d'occupation russes sur la gare de Kramatorsk", a écrit sur la messagerie Telegram Pavlo Kyrylenko, précisant que 98 blessés avaient été hospitalisés.

Kramatorsk est la "capitale" de la partie du Donbass sous contrôle ukrainien. Des valises abandonnées jonchaient les quais et les alentours de la gare, les trottoirs étaient maculés de traces de sang. Sur le parvis du bâtiment, on pouvait voir les restes d'un missile sur lequel était écrit en russe : "Pour les enfants".

Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé un "mal sans limites" déchaîné par la Russie et des méthodes "inhumaines""Sans la force et le courage de nous affronter sur le champ de bataille, ils annihilent cyniquement la population civile. C'est un mal qui n'a pas de limites. Et s'il n'est pas puni, il ne s'arrêtera jamais", a-t-il écrit sur Telegram.

Moscou dément être responsable de l'attaque 

Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en route pour Kiev avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a "condamné fermement" une "attaque aveugle".

Moscou a immédiatement démenti être responsable de la frappe, affirmant ne pas disposer du type de missile qui aurait été utilisé et dénonçant une "provocation" ukrainienne. Un argument déjà employé pour démentir les accusations d'exactions et crimes de guerre, notamment à Boutcha.

Après avoir retiré ses troupes de la région de Kiev et du nord de l'Ukraine, la Russie a fait de la conquête du Donbass, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son objectif prioritaire. Elle multiplie ses attaques dans le Sud et l'Est, les autorités ukrainiennes s'efforçant, elles, d'évacuer les civils.

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