Guerre en Ukraine : à l'ONU, Kiev et Moscou continuent de se rejeter la responsabilité du crash de l'avion militaire russe

Selon les autorités russes, l'avion transportait 65 prisonniers ukrainiens en vue d'un échange. L'Ukraine demande une enquête internationale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les débris de l'avion militaire russe près de la frontière ukrainienne, le 25 janvier 2024. (RUSSIAN INVESTIGATIVE COMMITTEE / ANADOLU / AFP)

Le mystère reste entier. Kiev et Moscou continuent de se rejeter mutuellement la responsabilité du crash d'un avion militaire russe près de la frontière ukrainienne. La Russie et l'Ukraine ont maintenu leurs versions, s'échangeant vertement des accusations, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, organisée jeudi 25 janvier au lendemain du crash de l'appareil, qui transportait selon les autorités russes 65 prisonniers ukrainiens en vue d'un échange.

"Toutes les informations que nous avons aujourd'hui montrent que nous avons affaire à un crime prémédité et bien pensé", a déclaré Dmitry Polyanskiy, l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, dont le pays avait demandé cette réunion d'urgence. Le diplomate russe a accusé les Ukrainiens d'avoir voulu "saboter la procédure" d'échange de prisonniers "de la façon la plus barbare" et d'avoir accepté de "sacrifier leurs propres citoyens pour les intérêts géopolitiques des Occidentaux".

L'ambassadrice ukrainienne adjointe Khrystyna Hayovyshyn a réfuté ses accusations, affirmant que si la présence de prisonniers à bord était confirmée, la Russie devrait rendre compte d'une "nouvelle violation du droit humanitaire international". Cela serait "le premier cas d'utilisation dans les airs de boucliers humains pour couvrir le transport de missiles", a-t-elle dénoncé.

Kiev n'a pas confirmé de tir

Mercredi 24 janvier, un avion de transport Il-76 s'est écrasé près du village russe de Iablonovo, à 45 km de la frontière avec l'Ukraine, dans la région de Belgorod, tuant ses 74 occupants, selon les autorités russes. Selon elles, 65 prisonniers ukrainiens qui allaient être échangés s'y trouvaient, avec un équipage de six personnes et trois militaires russes. Cependant, la Russie n'a apporté aucune preuve sur l'identité des passagers.

Kiev n'a pas confirmé avoir abattu l'avion, mais a souligné sa volonté de continuer à viser des cibles militaires en territoire russe. Et le renseignement militaire ukrainien (GUR) a insisté sur le manque "d'informations fiables et complètes" concernant les passagers de l'avion. Le président Volodymyr Zelensky a demandé une enquête internationale.

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