Etats-Unis : les alliés de Donald Trump opposent un nouveau veto à l'aide à l'Ukraine

Les républicains demandent, en échange de l'adoption d'une aide à Kiev, un renforcement important de la politique migratoire américaine, notamment à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mike Pence, le chef des républicains à la Chambre des représentants à Washington, le 6 février 2024. (ALLISON BAILEY / NURPHOTO / AFP)

Nouveau revers pour les partisans de l'aide à l'Ukraine. Les alliés de Donald Trump à la Chambre des représentants des Etats-Unis ont annoncé qu'ils refuseraient d'examiner une loi que le Sénat américain pourrait adopter, mardi 13 février, en vue d'une nouvelle enveloppe pour Kiev.

Lundi soir, Mike Johnson, le chef des républicains à la chambre basse du Congrès, et fidèle de Donald Trump, a assuré que le texte négocié par les sénateurs ne serait pas examiné en l'état dans son hémicycle. "Le projet de loi sur l'aide aux pays étrangers du Sénat reste muet sur le problème le plus urgent auquel notre pays est confronté", a-t-il fustigé, faisant référence à la situation migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Passe d'armes depuis des mois au Congrès

Les républicains demandent en échange de l'adoption d'une aide à Kiev un renforcement important de la politique migratoire. Mike Johnson, comme nombre de républicains au Congrès, suit des directives de Donald Trump, qui a affirmé samedi que les Etats-Unis devaient "arrêter de donner de l'argent sans espérer être remboursés".

Démocrates et républicains se déchirent depuis des mois au Congrès américain sur la question de l'aide à l'Ukraine, alliée des Etats-Unis, en guerre avec la Russie depuis près de deux ans. Les démocrates sont, dans l'immense majorité, pour. Les républicains, eux, sont divisés entre faucons interventionnistes, pro-Ukraine, et lieutenants de Donald Trump, bien plus isolationnistes.

En pleine campagne présidentielle, l'équation s'est transformée en bras de fer à distance entre le président Joe Biden, qui réclame de toute urgence ces nouveaux fonds, et Donald Trump, qui prétend que s'il était réélu en novembre, il réglerait la guerre entre la Russie et l'Ukraine "en 24 heures", sans vraiment expliquer comment.

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