Envoi de troupes en Ukraine "pas exclu" par Emmanuel Macron : "l'étape à franchir" est "difficile à imaginer", analyse le général Jean-Paul Paloméros
À l'occasion d'une réunion de soutien à l'Ukraine en présence de 26 autres dirigeants, lundi 26 février, Emmanuel Macron a été interrogé sur la possibilité d'envoi de troupes occidentales en Ukraine. "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer, de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu", a répondu le chef de l'État.
Réagissant à ces propos, le général Jean-Paul Paloméros estime dans le 12/13 info, mardi : "L'étape à franchir, elle est difficile à imaginer aujourd'hui parce que, si un pays de l'Otan - mettons la France, puisque c'est le président français qui a parlé - engageait des troupes, il entraînerait ipso facto une espèce de phénomène d'entraînement, une spirale, où l'Otan serait finalement engagé." "C'est ça le risque. Ça se passe aux frontières de l'Otan, c'est une guerre de haute intensité, et la Russie est partie prenante. Donc la Russie pourrait, plus ou moins légitimement, s'en prendre à un autre membre de l'Otan, pas forcément à la France", poursuit l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'Air.
Une "aviation de combat" qui manque "cruellement" à Kiev
"Si on regarde le problème sous un plan purement militaire", ce qui manque "cruellement" à l'Ukraine est "une aviation de combat", analyse le général Jean-Paul Paloméros. "Donc si on devait fournir quelque chose et rentrer dans cette guerre, c'est ça qu'il faudrait fournir dans un premier temps, parce que les Ukrainiens en sont dépourvus, et ils ne vont pas avoir d'aviation de combat digne de ce nom. Et ça crée un déséquilibre, une asymétrie vis-à-vis de la Russie", explique-t-il.
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