: Vidéo Pour faire respecter son embargo, la Russie sort les bulldozers face aux fromages occidentaux
Moscou a mis en place un embargo sur certains produits alimentaires européens, pour contester les sanctions occidentales dont le pays fait l'objet depuis l'annexion de la Crimée en mars 2014.
Les images tournent en boucle à la télévision russe, depuis l'annonce du démantèlement de ce "gang criminel", mardi 18 août. Arrêtés comme de dangereux criminels par la police dans la région de Moscou (Russie), des hommes sont soupçonnés d'être des trafiquants de fromages : à la tête d'un réseau international, ils auraient écoulé en quelques mois pour plus de 27 millions d'euros de produits de contrebande.
A en croire les enquêteurs, les membres de ce groupe auraient utilisé de la présure venue d'Europe. Ce coagulant est indispensable à la fabrication du fromage, mais il fait partie des produits alimentaires interdits en Russie. Cet embargo est la réponse du Kremlin aux sanctions occidentales mises en place après l'annexion de la Crimée par Moscou, en mars 2014.
Un numéro vert pour dénoncer les commerçants
Depuis une dizaine de jours, les autorités mettent en scène, souvent de façon spectaculaire, des destructions de marchandises saisies. Car le fromage n'est pas la seule denrée sous embargo : dans la lointaine république du Tatarstan, des fonctionnaires zélés ont mis la main sur trois oies congelées venues de Hongrie. Pas de quartier : les volatiles ont fini sous les chenilles d'un bulldozer réquisitionné pour l'occasion.
Dans l'opinion publique, ces destructions passent mal, mais le gouvernement se refuse à faire machine arrière. Un numéro vert vient même d'être mis en place pour permettre aux consommateurs de dénoncer les commerçants qui oseraient encore vendre des produits interdits. Dans les étals, on trouve désormais de plus en plus de fromages russes. Certains, comme le camembert, se vendent de mieux en mieux, malgré leur prix prohibitif : près de 10 euros la boîte.
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