Guerre en Ukraine : le conseil d'administration du FMI valide le plan d'aide de 15,6 milliards de dollars pour Kiev

Article rédigé par Louis Boy, Florence Morel, Thomas Baïetto
France Télévisions
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La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva prend la parole lors d'une interview au siège du FMI, à Washington (Etats-Unis), le 13 octobre 2022. (LENIN NOLLY/EFE / SIPA / SIPA)
Le plan sera d'une durée de quatre ans et devra permettre de soutenir la reprise économique ukrainienne, a précisé le Fonds monétaire international vendredi.

Ce qu'il faut savoir

Un coup de pouce acté. Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé, vendredi 31 mars, le plan d'aide de 15,6 milliards de dollars signé le 21 mars avec le gouvernement ukrainien. Une décision qui ouvre la voie au déboursement d'une première tranche de 2,7 milliards de dollars. Le plan, d'une durée de quatre ans, doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme" sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne, a assuré le FMI. Ce direct est terminé.

Emmanuel Macron se rend en Chine du 5 au 8 avril. Cette visite va être l'occasion pour le chef de l'Etat français de "travailler" avec Xi Jinping "dans le sens d'un retour de la paix", avait déclaré l'Elysée. Mais il en profitera aussi pour rappeler qu'un soutien militaire à Moscou serait "une décision funeste" qui aurait "un effet stratégique majeur sur le conflit", a estimé l'Elysée vendredi 31 mars. Le président de la République veut également, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui l'accompagnera, "identifier un chemin à moyen terme pour une issue au conflit"

La Biélorussie demande une "trêve". Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, proche allié de la Russie, a appelé vendredi à une "trêve" en Ukraine et à des pourparlers "sans conditions préalables" entre Moscou et Kiev. "Il faut s'arrêter maintenant, avant que ne commence l'escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités."  

La Russie fait la sourde oreille. Le Kremlin a immédiatement réagi en assurant que concernant l'Ukraine, "rien ne change". "L'opération militaire spéciale se poursuit, puisque c'est le seul moyen d'atteindre les objectifs fixés par notre pays aujourd'hui", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

Joe Biden demande la libération du journaliste américain emprisonné. Le président américain a demandé vendredi à Moscou de "laisser partir" Evan Gershkovich, journaliste du Wall Street Journal arrêté en Russie pour des soupçons "d'espionnage". "Le moment choisi pour l'arrestation ressemble à une provocation calculée pour embarrasser les Etats-Unis et intimider la presse étrangère qui travaille toujours en Russie", a-t-il ajouté.

L'Ukraine ne pardonnera "jamais" le massacre de Boutcha. Cette ville martyre est devenue le symbole le plus criant des atrocités commises par les forces russes dans le pays. Il y a un an, le monde entier découvrait ces maisons brûlées, ces cadavres de personnes en civil éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. "Nous ne pardonnerons jamais, a lancé vendredi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Nous allons punir tous les coupables."

La Russie va présider le Conseil de sécurité de l'ONU. A partir de samedi, la Russie va prendre la présidence tournante, pendant un mois, de cet organe-clé des Nations unies. Une "mauvaise blague", a fustigé le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, sur Twitter. L'ambassadrice américaine à l'ONU craint que la Russie en profite "pour faire progresser leur campagne de désinformation contre l'Ukraine".