Guerre en Ukraine : le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique réclame l'accès à la centrale de Zaporijjia après les bombardements dans la zone

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Rafael Grossi à Vienne (Autriche), le 9 juin 2022. (JOE KLAMAR / AFP)

De son côté, le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé le monde à "réagir immédiatement" pour "chasser les occupants" de la centrale.

Ce qu'il faut savoir

 Il le dit et le répète depuis plusieurs jours, "l'heure est grave". Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a réclamé l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée, jeudi 11 août, devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "L'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi.

"Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia", a de son côté réagi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son adresse vidéo quotidienne. Et le chef d'Etat d'ajouter : "Seul le retrait total des Russes (...) garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe". Ce direct est terminé.

La centrale nucléaire de Zaporijjia à nouveau bombardée. De nouvelles frappes ont visé le périmètre de la plus grande centrale d'Europe jeudi. La Russie et l'Ukraine s'en renvoient la responsabilité. "Les militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky ont à nouveau tiré", a déclaré sur Telegram Vladimir Rogov, membre de l'administration d'occupation installée par les Russes dans cette région du sud de l'Ukraine. L'opérateur ukrainien, de son côté, évoque cinq frappes russes près d'un dépôt de substances radioactives. Cette centrale a déjà été visée par deux bombardements la semaine dernière, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.

La journaliste russe Marina Ovsiannikova, opposée à l'offensive en Ukraine, assignée à résidence. Connue pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, elle a été assignée à résidence jeudi dans le cadre d'une affaire pénale, a annoncé un tribunal de Moscou. Arrêtée mercredi, accusée d'avoir "discrédité" l'armée, Marina Ovsiannikova risque jusqu'à 10 ans de prison. Elle restera assignée à résidence jusqu'au 9 octobre.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence, jeudi dans l'après-midi. Ses membres doivent évoquer la guerre en Ukraine et notamment la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Le site, occupé par les Russes, a été la cible de plusieurs bombardements début août. Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'être responsables des frappes, ce qu'aucune source indépendante n'a pu vérifier. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé qu'elle informerait le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" dans le complexe.

 La Suisse comme représentant de Kiev, la Russie dit non. La Russie a refusé que la Suisse représente diplomatiquement Kiev sur le territoire russe, a annoncé Moscou jeudi. La demande était partie de Kiev mercredi. La Suisse est habituée à jouer ce rôle quand deux Etats rompent entièrement ou partiellement leurs relations. "Malheureusement, la Suisse a perdu son statut d'Etat neutre et ne peut agir ni comme médiateur ni comme représentant des intérêts" ukrainiens, a déclaré jeudi à la presse un porte-parole de la diplomatie russe, Ivan Netchaïev.

La Russie, un "Etat soutenant le terrorisme", selon le Parlement letton. Il estime que les actes en Ukraine constituent un "génocide ciblé contre le peuple ukrainien". Cette déclaration du pays limitrophe à la Russie, publiée sur son site internet jeudi, a été immédiatement saluée par Kiev. Dans ce texte, le Parlement "appelle les autres pays" partageant cette opinion "à l'exprimer". Les parlementaires de Riga demandent aussi à l'Union européenne de cesser de délivrer des visas touristiques aux citoyens russes et biélorusses.