Guerre en Ukraine : l'Allemagne demande à Vladimir Poutine le "retrait complet" des forces russes

Lors d'un entretien téléphonique, Olaf Scholz a "insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible".

Un char russe dans la ville de Trostyanets, au nord-ouest de Kharkiv, en Ukraine, le 19 avril 2022.
Un char russe dans la ville de Trostyanets, au nord-ouest de Kharkiv, en Ukraine, le 19 avril 2022. (VIRGINIE NGUYEN HOANG / HANS LUCAS / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Le chancelier allemand insiste auprès du président russe. Olaf Scholz a appelé, mardi 13 septembre, Vladimir Poutine pour demander le "retrait complet" des forces russes du territoire ukrainien. Au cours d'un entretien téléphonique de 90 minutes, le dirigeant allemand a "insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, basée sur un cessez-le-feu, un retrait complet des troupes russes et le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", selon un communiqué de la chancellerie. Ce direct est désormais terminé.

 "Une victoire est possible", selon l'ambassadeur de France à Kiev. Sur franceinfo, l'ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins, a estimé que l'Ukraine pouvait gagner la guerre qui l'oppose à la Russie. "Aujourd'hui, ce n'est plus exclu. Ça fait partie des possibilités. Oui, absolument, une victoire ukrainienne est possible", a-t-il déclaré en pleine contre-offensive des troupes ukrainiennes.

Quelque 6 000 km2 libérés dans l'est et le sud. Au total, "depuis le début du mois de septembre, nos soldats ont déjà libéré 6 000 km2 de territoire ukrainien dans l'est et le sud, et nous continuons d'avancer", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi soir dans une vidéo. Kiev ne revendiquait dimanche que 3 000 km2 "libérés".

Les Etats-Unis restent prudent. "Il est trop tôt pour dire exactement où tout cela va nous mener, a tempété le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une visite à Mexico. Nous sommes dans les premiers jours [de la contre-offensive] donc je pense qu'il ne serait pas bien de prédire exactement où tout cela va nous conduire."

La Russie bombarde les zones libérées. Moscou a affirmé lundi avoir bombardé des zones récupérées par l'Ukraine non loin de Kharkiv, dans les secteurs de Koupiansk et d'Izioum. L'état-major ukrainien a de son côté dénombré une quarantaine de frappes russes pendant la journée "sur des installations militaires et civiles ukrainiennes".

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23h36 : Il est l'heure de vous proposer nos meilleurs contenus de cette journée.

On vous résume la semaine où Kiev a repris l'initiative militaire face aux troupes russes.

Climatisation trop froide et fenêtres ouvertes, lampes et télévisions allumées toute la nuit… Des salariés regrettent l'immobilisme de leur employeur face à l'exigence de sobriété énergétique.

Plusieurs dizaines de militaires ont été tués dans des combats entre Erevan et Bakou. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité de ces nouvelles violences. Voici ce que l'on sait de ces affrontements à la frontière entre les deux pays.

23h22 : Alors que Kiev poursuit sa contre-offensive, Moscou entend à son tour riposter et a annoncé mener "des frappes massives" en Ukraine. Sur le plan diplomatique, de nouvelles aides américaines et européennes à destination de l'Ukraine sont en discussion. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

22h46 : "De nombreux équipements que nous avons livrés ces dernières semaines et ces derniers mois se sont révélés importants et efficaces dans la capacité des Ukrainiens à passer à l'offensive."

Les Etats-Unis ont constaté "un changement d'élan de la part des forces armées ukrainiennes", notamment dans le Donbass, a assuré John Kirby, l'un des porte-parole du Conseil de sécurité nationale rattaché au président Joe Biden. "Vous allez voir un autre (volet d'assistance militaire) dans les prochains jours", a-t-il promis.

21h58 : Une équipe du journal de 20 heures de France 2 s'est rendu dans un centre de réhabilitation de Kiev, chargé de soigner les soldats et les civils amputés après des bombardements. Une fois soignés, la plupart des hommes souhaitent désormais retourner sur le front.

19h43 : L'armée ukrainienne a annoncé une contre-offensive dans l'est et le sud du pays, mais sur le terrain à Mykolaïv, certains expriment leur extrême prudence. "Il nous faut bien plus pour réussir vraiment notre offensive : nous avons besoin de chars", avance un soldat ukrainien à franceinfo. "Il nous manque des soldats capables de manier les chars, ainsi que des artilleurs et des chauffeurs", poursuit-il.

18h47 : Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé Vladimir Poutine. Lors de cet entretien téléphonique, le dirigeant allemand a "insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, basée sur un cessez-le-feu, un retrait complet des troupes russes et le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine", selon un communiqué de la chancellerie.

07h58 : Les succès de l'armée ukrainienne font la une du Figaro ce matin. Dans son édito, le quotidien observe que "le pouvoir russe n'envoie pour l'instant que des signaux de faiblesse", mais s'interroge sur la réponse de Vladimir Poutine. "Si l'avancée ukrainienne tourne à la déferlante et gagne le sud du pays, le maître du Kremlin n'aura le choix qu'entre l'escalade et la négociation", écrit Le Figaro, qui rappelle qu'il a déjà "brandi la menace nucléaire".




07h34 : "Une victoire ukrainienne est possible", estime ce matin l'ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins, sur franceinfo. Hier soir, France 2 expliquait la stratégie avec laquelle l'armée ukrainienne est parvenue à enchaîner les victoires contre les Russes ces derniers jours.

07h17 : Hier soir, le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak, a affirmé que des troupes ukrainiennes avaient avancé jusqu'à "la frontière de la région de Kharkiv avec la Russie", reprenant un village à 5 km de la ligne de démarcation. Un peu plus tôt, Volodymyr Zelensky revendiquait la libération de 6 000 km2 de territoire, dont 500 km2 dans la région de Kherson, dans le sud du pays.

07h18 : "Il est trop tôt pour dire exactement où tout cela va nous mener. Nous sommes dans les premiers jours [de la contre-offensive] donc je pense qu'il ne serait pas bien de prédire exactement où tout cela va nous conduire. (...) Les Russes maintiennent des forces très significatives en Ukraine, ainsi que des équipements et des munitions."

Le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, s'est montré prudent cette nuit au moment de commenter les succès revendiqués par l'Ukraine dans sa contre-offensive contre la Russie. Il a cependant salué "l'extraordinaire courage et résilience des forces armées ukrainiennes et du peuple ukrainien".