Guerre en Ukraine : Kiev exige que la Russie se retire de "chaque mètre carré" du pays

"Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a insisté mardi le chef de la diplomatie ukrainienne.

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba s\'adresse à la presse à la suite de la réunion du Conseil de sécurité, à New York, aux Etats-Unis, le 24 février 2023
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba s'adresse à la presse à la suite de la réunion du Conseil de sécurité, à New York, aux Etats-Unis, le 24 février 2023 (VANESSA CARVALHO / BRAZIL PHOTO PRESS / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a exigé, mardi 28 mars, que la Russie se retire de "chaque mètre carré" de l'Ukraine, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de paix avec la Russie "à n'importe quel prix". "Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a insisté Dmytro Kouleba, qui s'adressait virtuellement à un forum de discussion sur "la paix en Ukraine" sous les auspices des Etats-Unis.

Douze drones abattus.  Lors d'une nouvelle attaque russe contre la capitale ukrainienne qui n'a pas fait de victime, douze drones ont été abattus, a annoncé mardi, l'administration militaire de la ville. Au total, la Russie a lancé 15 drones de combat contre l'Ukraine tard lundi, a précisé mardi matin l'armée de l'air ukrainienne.

La Russie assure que Kiev a déployé des roquettes américaines de longue portée GLSDB. Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB, première confirmation que ces munitions ont été livrées à l'Ukraine qui les juge cruciales pour lancer sa prochaine contre-offensive. Les GLSDB sont des engins de petit diamètre et de haute précision fabriqués par l'Américain Boeing et le Suédois Saab. Ils peuvent voler jusqu'à 150 km et donc menacer des positions russes, en particulier les entrepôts de munitions, loin derrière les lignes de front.

La Biélorussie accueillera des armes nucléaires russes malgré les "pressions" occidentales. Minsk affirme être "contraint de prendre des mesures de riposte". La Biélorussie accueillera des armes nucléaires "tactiques" russes en réponse aux "pressions" occidentales "sans précédent", a affirmé le ministère biélorusse des Affaires étrangères, mardi, dans un communiqué. La diplomatie biélorusse précise que Minsk n'aura pas le contrôle sur ces armes et que leur déploiement "ne contredit en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire".

La France va doubler les livraisons d'obus à Kiev. Une aide supplémentaire. La France va doubler le nombre d'obus de 155 mm livrés à l'Ukraine, a annoncé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dans Le Figaro. "Nous doublons ainsi la livraison d'obus de 155 mm pour la porter à 2 000 par mois à partir de cette fin mars", a-t-il affirmé.

L'Ukraine a reçu de premiers chars lourds. Les premiers chars britanniques Challenger sont arrivés en Ukraine, a annoncé le ministre ukrainien de la Défense. Selon Oleksiy Reznikov, "des Challengers britanniques, des Strykers et des Cougars américains et des Marders allemands" se sont "ajoutés aux unités ukrainiennes". Le chancelier allemand Olaf Scholz a également révélé que 18 chars Leopard avaient été livrés.

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08h35 : "S'il semble encore à quelqu'un que cela améliorera d'une manière ou d'une autre la sécurité de l'Europe, soyez certains que les nouveaux membres du bloc hostile deviendront une cible légitime pour les mesures de représailles russes, y compris celles de nature militaire".

L'adhésion future de la Suède et la Finlande à l'Otan les expose à des représailles, a mis en garde hier l'ambassadeur russe à Stockholm, dans un texte publié sur le site de la mission russe en Suède. Si l'adhésion suédoise est toujours bloquée par la Turquie et la Hongrie, cette dernière a ratifié l'entrée de la Finlande dans l'alliance, et Ankara devrait faire de même prochainement.

06h43 : Hier soir, Joe Biden a réagi à l'annonce par la Russie du déploiement d'armes nucléaires en Biélorussie, son voisin et proche allié. "Ce sont des paroles dangereuses et c'est préoccupant", a jugé le président des Etats-Unis, s'exprimant auprès de journaliste à la Maison Blanche. Il a cependant réitéré les affirmations américaines selon lesquelles ce transfert n'est pour l'instant qu'une annonce : "Ils ne l'ont pas encore fait".

07h32 : Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi doit visiter aujourd'hui la centrale nucléaire de Zaporijjia, pour la deuxième fois depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. L'AIEA mène depuis plusieurs mois des consultations pour mettre en place une zone de protection autour du site, occupé par l'armée russe, et où l'inquiétude demeure, comme nous le racontions hier.

23h39 : La Russie affirme avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB, dont l'Ukraine n'a jamais reconnu officiellement la livraison. Cette munition permet de mener des frappes jusqu'à 150 km. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre.

23h42 : "C'est une prise de considération du sort des athlètes biélorusses et russes qui se préparent depuis des années pour les Jeux."

Thomas Bach, le président du CIO a recommandé de réintégrer les athlètes russes et biélorusses aux compétitions internationales, sous une bannière neutre et "à titre individuel". "Ce n'est pas une victoire de Poutine ou des Russes", s'agace sur franceinfo l'ancien champion olympique de 110 mètres haies.

22h46 : L'Allemagne et la Grande-Bretagne ont annoncé récemment avoir livré des chars lourds à l'Ukraine. Kiev n'avait cessé de demander aux Occidentaux d'accélérer les livraisons afin de résister aux attaques russes et organiser une offensive. Celle-ci pourrait être lancée d'ici à quelques semaines, comme le rapporte ce reportage du journal de 20 heures de France 2.




21h10 : La France vient de reconnaître #Holodomor de 1932-33 comme génocide du peuple 🇺🇦. Reconnaissance aux députés de @AssembleeNat 🇫🇷 pour cette décision historique. Le régime totalitaire du Kremlin, passé ou présent, n’a pas pu détruire et ne détruira jamais la vérité et la justice! https://t.co/0JKPplzOG5

21h09 : "Reconnaissance envers les députés de l'Assemblée nationale pour cette décision historique. Le régime totalitaire du Kremlin, passé ou présent, n'a pas pu détruire et ne détruira jamais la vérité et la justice !"

Volodymyr Zelensky a salué, sur Twitter, cette décision "historique".

21h07 : L'Holodomor (extermination par la faim), "c'est l'histoire d'une barbarie organisée" et "l'utilisation de la famine comme une arme politique", a plaidé sa première signataire, la députée Renaissance Anne Genetet. Elle a ponctué son intervention d'un "Vive l'Ukraine libre", en présence de l'ambassadeur d'Ukraine en France. Dans cet article, mon collègue Fabien Magnenou racontait comment ce drame avait façonné l'identité ukrainienne.

21h05 : L'Assemblée nationale a reconnu comme un génocide l'Holodomor, cette famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l'origine de la mort de plusieurs millions de personnes.

19h49 : "Un incident à la centrale toucherait, selon les calculs des scientifiques, un milliard d’êtres humains, dans 40 pays."

La situation dans la centrale nucléaire de Zaporijjia est toujours un sujet d'inquiétudes pour l'AIEA. Le directeur général de l'Agence, Rafael Grossi, doit se rendre dans les prochains jours dans la centrale, qui, est occupée par les forces russes. L’Agence tente, depuis des mois, de réclamer une zone de sécurité pour protéger la centrale.

19h40 : Le CIO a décidé de laisser aux fédération internationales le soin de réintégrer ou non les athlètes russes et biélorusses dans leurs compétitions, à un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024. Franceinfo sport revient sur 13 mois de tergiversations qui ont conduit à cette décision.

18h35 : "C'est un jour de honte pour le CIO!!"


Sur Twitter, Piotr Wawrzyk, vice-ministre polonais des Affaires étrangères, a critiqué la recommandation du CIO de réintégrer sous conditions les sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales. "Que s'est-il passé de positif du côté de la Russie pour que ses sportifs participent à des compétitions!! Depuis Boutcha, Irpin, Gostomel!! Depuis les bombardements quotidiens des sites civils!!", a-t-il écrit.

17h46 : Après avoir recommandé, dès février 2022, l'exclusion des athlètes russes et biélorusses, le CIO avait annoncé, en décembre, "explorer des moyens" de ramener les bannis dans le giron du sport mondial. La réponse apportée aujourd'hui laisse toutefois chaque organisateur d'événement libre d'inclure ou non ces sportifs.

17h43 : Cette recommandation du CIO aura-t-elle des répercussions sur les JO de Paris ? Joker : la commission exécutive de l'organisation décidera "au moment approprié" de l'éventuelle participation des athlètes russes et biélorusses à la compétition, selon le CIO.

17h41 : Le CIO ouvre la porte à un retour des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et seulement "à titre individuel" (hors sports collectifs, donc), pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.



(FABRICE COFFRINI / AFP)

17h38 : Le Comité international olympique recommande la réintégration sous condition des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales.

14h59 : Le tribunal russe qui a condamné un père à deux ans de prison pour "diffusion de fausses nouvelles" concernant l'armée russe annonce que l'homme est en fuite. Quant à sa fille, elle risque d'être placée dans un orphelinat.

14h59 : Un père russe qui s'était vu retirer la garde de sa fille de 13 ans à cause d'un dessin anti-guerre de celle-ci vient d'être condamné à deux ans de prison par un tribunal russe. Il a été reconnu coupable d'avoir "discrédité" l'armée dans des messages sur les réseaux sociaux.

14h40 : Côté ukrainien, l'administration militaire de Kiev affirme avoir neutralisé douze drones de fabrication iranienne dans le ciel de la capitale. Cette attaque n'a pas fait de victime, mais a provoqué un incendie dans l'ouest de la ville.




(Sergey SHESTAK / AFP)

14h35 : Le ministère russe de la Défense affirme avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB. C'est la première fois que Moscou fait état de ces munitions promises à l'Ukraine par les Etats-Unis début février.

11h44 : Emmanuel Macron doit présider à 14 heures une réunion sur le passage de la France à une "économie de guerre". Derrière cette expression un peu martiale, l'objectif est de produire davantage d'armes plus rapidement, au bénéfice de l'Ukraine, mais aussi pour préparer la France aux enjeux futurs.

11h21 : Une réunion du CIO s'ouvre à Lausanne pour trois jours. Elle doit permettre de clarifier la position de l'organisation sur la participation ou non des sportifs russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024. On vous explique où en est le débat avant cette échéance.

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11h21 : Le chiffre illustre de façon spectaculaire le pivot vers l'est de l'économie russe en réaction aux sanctions internationales : en 2022, les exportations de pétrole russe vers l'Inde ont été multipliées par 22, a affirmé le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie, Alexandre Novak. L'Inde comme la Chine ont cependant profité de la dépendance de Moscou à leur égard pour négocier des prix plus bas.

10h58 : It was a pleasure to take the first Ukrainian Challenger 2 MBT for a spin. Such tanks, supplied by the United Kingdom, have recently arrived in our country. These fantastic machines will soon begin their combat missions. Thank you, @RishiSunak, @BWallaceMP, and the 🇬🇧 people. https://t.co/zoCRmKdBnN

10h57 : Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, qui avait annoncé hier l'arrivée de tanks Challenger britanniques, se met en scène aux commandes d'un de ces véhicules dans une vidéo postée ce matin. Le Royaume-Uni "a montré en pratique qu'il était un véritable ami de l'Ukraine", écrit le ministre, qui affirme que les Challenger "commenceront bientôt leurs missions de combat".

10h27 : Le Japon réagit à l'annonce par la Russie d'un essai de missiles près de ses eaux territoriales : "Nous allons continuer de surveiller de près les mouvements de l'armée russe", affirme le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi.

10h24 : La Biélorussie confirme qu'elle va accueillir des armes nucléaires russes, comme l'annonçait Vladimir Poutine samedi. Le ministère biélorusse des Affaires étrangères affirme qu'il s'agit d'une "mesure de riposte" aux "pressions" occidentales "sans précédent". Et ajoute que la Biélorussie n'aura aucun contrôle sur ces armes.

10h02 : Hier, le Parlement de Hongrie a ratifié l'adhésion de la Finlande à l'Otan. Pour entrer dans l'alliance, celle-ci n'a plus besoin que de l'approbation de la Turquie, où un vote est attendu sous peu après le feu vert donné par Recep Tayyip Erdogan. La Finlande a renoncé à sa candidature conjointe avec la Suède, cette dernière étant bloquée par un conflit avec Ankara au sujet de réfugiés kurdes.

09h59 : Selon le bureau du procureur général d'Ukraine sur Telegram, des quartiers "résidentiels" de Kherson ont subi dans la nuit "des attaques au mortier et à l'artillerie" menées par les forces russes. "Des obus ennemis ont frappé le bâtiment de l'hôpital clinique de Kherson (...) et le bureau de poste de la ville. Des bâtiments résidentiels, un jardin d'enfants, des bâtiments agricoles et des voitures d'habitants sont également endommagés", précise cette même source.

09h34 : La Marine russe a procédé à des essais de missiles anti-navires sur une cible factice en mer du Japon, annonce le ministère russe de la Défense. Ces exercices interviennent une semaine après la visite en Ukraine du Premier ministre japonais Fumio Kishida, durant laquelle deux bombardiers russes avaient survolé les eaux internationales de la mer du Japon.

06h48 : Rappelons que la Russie a plusieurs fois laissé entendre qu'elle soupçonnait les Etats-Unis d'être responsables des sabotages des gazoducs Nord Stream. Récemment, le New York Times affirmait, sur la base d'informations du renseignement américain, qu'un "groupe pro-ukrainien" était derrière cette action, une idée balayée par Kiev comme par Moscou. L'Allemagne a fouillé un navire soupçonné d'avoir servi au commando en janvier.

07h27 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté hier une résolution russe réclamant la création d'une "commission d'enquête internationale indépendante" sur les sabotages des gazoducs sous-marins Nord Stream en septembre dernier. Seuls la Russie, la Chine et le Brésil ont voté en faveur du texte. Moscou dit avoir des doutes sur "l'objectivité et la transparence" des enquêtes lancées le Danemark, la Suède et l'Allemagne, les pays frontaliers des sites où se sont produits les explosions.