Guerre en Ukraine : les Etats-Unis accusent la Russie de se servir de l'alimentation "comme une arme" après son retrait de l'accord sur les céréales

Article rédigé par Clément Parrot, Paolo Philippe
France Télévisions
Publié Mis à jour
Un navire céréalier dans le port d'Odessa (Ukraine), le 21 octobre 2022. (YULII ZOZULIA / NURPHOTO / AFP)

Le blocage des exportations alimentaires depuis l'Ukraine, levé par cet accord en juillet, faisait craindre une famine dans de nombreux pays.

Ce qu'il faut savoir

> Ce direct est désormais terminé

Est-ce la fin du compromis qui avait permis de reprendre l'exportation des céréales ukrainiennes ? La Russie a annoncé, samedi 29 octobre, qu'elle suspendait sa participation à cet accord conclu en juillet, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, pour éviter une famine dans de nombreux pays dépendant de la production de céréales venue d'Ukraine. Le ministère russe de la Défense présente sur Telegram cette décision comme une réponse à une attaque de drones qui a visé sa flotte samedi matin, et qui a notamment touché des navires impliqués "dans la sécurité des couloirs céréaliers". Dans la soirée, la Maison Blanche a accusé Moscou de "se servir de l'alimentation comme d'une arme"

 La Russie accuse Londres du sabotage des gazoducs Nord Stream. "Des représentants d'une unité de la marine britannique ont participé à la planification, à la fourniture et à la mise en œuvre de l'acte terroriste en mer Baltique le 26 septembre", a avancé samedi le ministère russe de la Défense sur Telegram. Le ministère britannique de la Défense a dénoncé quelques heures plus tard les "fausses affirmations" de Moscou pour "détourner l'attention". De son côté, la Première ministre française, Elisabeth Borne, a expliqué n'accorder "aucun crédit" aux propos de l'armée russe.

 Quelque 17 milliards d'euros d'avoirs russes gelés dans l'UE. Il s'agit de sommes appartenant à des oligarques et entités russes. Ces sommes ont été gelées dans sept Etats membres, à la suite des sanctions contre la Russie en réponse à la guerre en Ukraine, a annoncé samedi le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders. 

 Une journaliste d'un média d'Etat russe tuée lors d'un exercice de tir. L'accident a eu lieu sur un terrain d'entraînement militaire en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, a annoncé sa rédaction. Svetlana Babaïeva, à la tête de la branche criméenne du conglomérat médiatique Rossia Segodnia, "est décédée sur l'un des terrains d'entraînement militaire de Crimée, où étaient menés des exercices de tir", a précisé vendredi le média, cité par les agences de presse russes, sans autres détails.