Manifestation contre l'avortement à Madrid
Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Madrid contre l'avortementPlusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Madrid contre l'avortement "Plus d'un million" de catholiques espagnols ont participé samedi après-midi à Madrid à cette marche contre le projet de loi de libéralisation de l'avortement du gouvernement socialiste, a déclaré pour sa part un des organisateurs.
La manifestation a été convoquée par le Forum de la famille, une plateforme d'organisations catholiques conservatrices. Le projet de loi socialiste, réformant une loi de 1985 qui n'avait dépénalisé l'avortement que sous certaines conditions, prévoit notamment une liberté totale d'avorter dans un délai de 14 semaines.
L'ancien chef du gouvernement conservateur José Maria Aznar (1996-2004) et plusieurs élus de la droite, dont la présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre et la secrétaire générale du Parti populaire (PP) Maria Dolores de Cospedal, ont participé à cette marche. Derrière une grande pancarte proclamant: "Chaque vie compte", personnes âgées, familles avec enfants et poussettes, groupes d'adolescents dont certains portaient des tee-shirts et des drapeaux rouges sur lesquels était écrit "Droit à la vie", religieuses et curés. "Lui, il ne peut pas, c'est pour cela que moi je crie", scandait un groupe de jeunes filles, en arborant une figurine de plastique représentant un foetus.
Le texte de loi
Le projet de loi approuvé le 26 septembre en conseil des ministres et qui sera débattu à partir de novembre au Parlement, s'inspire de la législation en vigueur dans la plupart des pays de l'Union européenne. S'il est adopté en l'état, les femmes vivant en Espagne pourront avorter librement dans un délai de 14 semaines, et de manière exceptionnelle, jusqu'à 22 semaines de grossesse en cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou "de graves anomalies du foetus".Actuellement, l'avortement n'est autorisé qu'en cas de viol (jusqu'à 12 semaines de grossesse), de malformations du foetus (22 semaines) ou de "danger pour la santé physique ou psychique de la mère" (sans limitation de temps). Mais dans la pratique, le risque pour la santé psychique de la mère est le motif invoqué par plus de 90% des femmes, ce qui a donné lieu à des avortements très tardifs et controversés.
Le projet contient une disposition très controversée, y compris dans l'électorat de gauche: les mineures de 16 et 17 ans pourront avorter librement sans consentement ni information préalable de leurs parents.
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