Londres : les étudiants en colère s'en prennent à la voiture du Prince Charles
Une vidéo amateur postée sur le site de la BBC montre des Bobbies totalement débordés, tentant de protéger la Bentley royale du Prince Charles et de son épouse Camilla Parker-Bowles. Leur voiture a été la cible de jets de peinture près d'Oxford Circus, un quartier animé de la capitale britannique. Une vitre arrière a même été endommagée.
Le Prince de Galles et la duchesse de Cornouailles en ont été quittes pour une bonne frayeur. Le couple princier a finalement pu assister comme prévu au spectacle auquel il se rendait, dans un théâtre londonien.
Cet incident pointe en tout cas des failles béantes dans la protection du futur roi et de son épouse, dénoncées ce matin par la presse britannique.
D'autres scènes d'émeutes ont éclaté à Londres.
Des manifestants ont réussi à pénétrer brièvement dans l'enceinte du ministère des Finances où ils se sont battus avec la police.
En d'autres endroits, les étudiants en colère ont allumé des feux de rue.
La police montée a tenté tant bien que mal de disperser les casseurs, qui lançaient des fusées éclairantes et des boules de billard, selon les forces de l'ordre.
Le calme n'est revenu que dans la nuit. Les autorités avancent un bilan de 22 manifestants arrêtés et une dizaine de policiers blessés.
Désengagement de l'Etat de l'enseignement supérieur
Ces incidents sont parmi les pires violences politiques qu'ait vécues la capitale britannique depuis les émeutes de 1990 contre un projet de taxe locale. Son rejet avait contribué à la chute de la Dame de fer, Margaret Thatcher.
_ "A l'évidence, une minorité de manifestants est venue avec l'intention de provoquer des violences, d'agresser la police et de causer le plus de dégâts possibles", a dénoncé le Premier ministre David Cameron.
A Westminster, le gouvernement a réussi à faire adopter à une courte majorité son projet de hausse des frais d'inscription à l'université, l'une des mesures drastiques de la cure d'austérité imposée aux sujets de Sa gracieuse majesté.
_ Actuellement de 3.290 livres (3.750 euros environ), les inscriptions en faculté pourraient grimper jusqu'à 9.000 livres (plus de 10.700 euros) par an. Une mesures destinée à compenser le désengagement progressif de l'Etat de l'enseignement supérieur.
Gilles Halais, avec agences
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