Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Libertés publiques en Europe : "Les sanctions prévues n'ont jamais été appliquées", assure l'eurodéputé Stéphane Séjourné

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Alors qu'Emmanuel Macron prendra la présidence tournante de l'Union européenne le 1er janvier, l'élu LREM pointe la difficulté des Etats membres à faire respecter les valeurs démocratiques en Pologne et en Hongrie. 

"L'Union européenne doit être ferme, y compris avec ses membres", a déclaré l'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, président du groupe Renew Europe au parlement européen, vendredi 19 novembre sur franceinfo. Une fermeté affichée alors que la France va prendre en janvier la présidence tournante de l'union européenne. Emmanuel Macron aura plusieurs sujets sensibles à gérer : la crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie, ou encore le recul de l'État de droit au sein de l'UE en Hongrie et en Pologne.

La peur de la chaise vide

Avec la Pologne et la Hongrie, affirme Stéphane Séjourné,"il faut différencier deux enjeux : il y a les sujets d'État de droit et de démocratie. C'est l'indépendance de la justice, la liberté de la presse, c'est notre capacité à peser sur des fondamentaux de libertés publiques qui sont une exigence pour les 27 Etats membres". Et, rappelle l'eurodéputé LREM, "pour ça il y a des sanctions qui sont prévues."

Aujourd'hui la difficulté des Européens c'est qu'une partie de la classe politique européenne a presque plus peur du jeu d'éventuelles chaises vides en Europe parce que c'est l'unanimité du conseil qui prévaut, et un Etat membre peut bloquer le travail du Conseil.

Stéphane Séjourné

à franceinfo

Pour Stéphane Séjourné, les 27 doivent se montrer intransigeants : "il faut qu'on arrive dans ce mécanisme-là à crédibiliser nos sanctions, qui aujourd'hui n'ont jamais été appliquées."

La Pologne a touché entre 2008 et 2020, 150 milliards d'euros de l'UE, rappelle l'eurodéputé LREM, "et on est en droit d'exiger un certain nombre d'éléments démocratiques". "Les sanctions ne sont pas faites pour être appliquées, elles sont faites pour que les pays respectent et aient peur des sanctions. Encore faut-il qu'ils aient peur des sanctions".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.