A Rome et Naples, la circulation des autobus et métros a été un peu ralentie, tandis qu'à Milan un arrêt du travail de quatre heures était prévu en fin de journée, chaque région observant des horaires différents.Le trafic aérien a lui aussi connu des perturbations mais les chiffres diffèrent selon les sources.Si la Filt, la branche transports de la CGIL, signalait "86 vols annulés à la mi-journée à l'aéroport romain de Fiumicino", les sources aéroportuaires ne parlaient que d'une demi-douzaine de vols supprimés. Quant au rail, la société des chemins de fer Ferrovie dello Stato a affirmé que le trafic était normal sur les lignes à moyenne et longue distance.Côté manifestation, les défilés ont rassemblé, selon la CGIL, plus de 1 million de personnes, notamment à Bologne (100.000), Milan (80.000) et Naples (70.000). "Avec son plan, le gouvernement frappe ceux qui n'ont plus de force", a lancé à l'AFP un retraité.Bataille de chiffresSelon le ministre de la Fonction publique, Renato Brunetta, "sur un échantillon de 10% des salariés, 1,91% avaient adhéré à la grève" à la mi-journée.Pour la gauche, au contraire, "l'extraordinaire adhésion à la grève confirme qu'il y a un profond et réel malaise dans tout le pays" a ainsi souligné Rosy Bindi du Parti Démocrate. "Ce sont toujours les mêmes qui font les sacrifices! Ce plan d'austérité touche les plus faibles et enrichit les plus riches", a lancé un manifestant à Milan.Les mesures de restrictionLa cure d'austérité décidée par le gouvernement porte sur 24,9 milliards d'euros pour les années 2011 et 2012. Il prévoit, entre autres, une réduction des dépenses publiques à travers un gel de trois ans des salaires des fonctionnaires, une réduction de 10% des budgets des ministères et des aides aux collectivités locales ainsi qu'un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale.