Les noms de Gilles Jacquier et Rémi Ochlik gravés au Mémorial des Reporters
Derrière le pupitre, à côté de la nouvelle stèle encore drapée, Georges Jacquier, le père de Gilles, soutenu par Françoise Joly et Guilaine Chenu d'Envoyé Spécial, plus loin la compagne de Rémi Ochlik, et d'autres proches des deux journalistes décédés. En face d'eux, des reporters et des anonymes venus se recueillir avec eux.
Le premier à prendre la parole est le maire de Bayeux Patrick Gomont. «C'est un moment difficile, mais nécessaire, que de rendre hommage chaque année à ces journalistes tués dans l'exercice de leur profession. C'est un moment particulièrement difficile, cette année, puisque trois des victimes étaient connues des Bayeusains, ils étaient venus dans le passé au Grand prix: Gilles Jacquier, deux fois primé, Rémy Ochnik, dont les clichés avaient été exposés en grand format dans les rues de la ville, et l'Américaine Marie Colvin qui avait été sélectionnée.»
Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières, prend à son tour la parole : «Il est très important que ces noms soient gravés dans le marbre, au sens propre comme au figuré. Les noms gravés ici disent que des journalistes sont morts, et pas seulement dans l'exercice de leurs fonctions, mais aussi parce qu'ils ont payé leur vocation d'hommes libres qui consiste à rapporter des informations. C'est lutter pour une conception de l'humanité qui a besoin de lucidité, de réalité et de vérité.»
Françoise Joly et Guilaine Chenu s'éloignent un instant du père de Gilles Jacquier pour se rendre derrière le micro :
C'est Georges Jacquier, toujours silencieux, visiblement très ému, qui dévoile la stèle. Longuement il se recueille, fixe le nom de son fils et ne bouge pas.
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