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Les lieux de la corruption, attraits touristiques de Bucarest
Un circuit touristique des «pots-de-vin» riche en anecdotes a été créé dans la capitale roumaine pour dénoncer la corruption toujours très active, 25 ans après la chute du régime communiste.
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C’est un festival de documentaires qui est à l’origine du projet. Proposer un «corruption tour» de la ville de Bucarest pour dénoncer ce mal endémique dans les anciens pays du bloc soviétique.
La visite qu’ont suivies les journalistes de l’AFP ne manque pas de moments croustillants.
Dans le quartier chic de Dorobanti, le guide leur lance : «Là où nous nous arrêtons, nous ne trouverons personne à la maison. Ils sont tous en prison.»
Un peu plus loin, voici les cafés chics où se négociaient les transactions. Une corruption à coups d’euros en liquide, mais aussi de saucisses et d’eau de vie… Deux anciens ministres de l’Agriculture y ont succombé, ils purgent désormais une peine de trois ans de prison.
C’est également en prison que dort Adrian Nastase, Premier ministre de 2000 à 2004. Quatre années de prison pour avoir perçu 630.000 euros de pots-de-vin et détourné 1,5 million d’euros pour financer sa campagne.
Aujourd’hui, les temps changent. La justice passe et les peuples commencent à se rebeller.
En 2013, des milliers de jeunes, en Roumanie, Bulgarie, Bosnie, sont descendus dans la rue pour dénoncer la corruption et le népotisme.
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