Les Européens d'accord pour la relance, mais pas pour la TVA réduite
A son tour, l'Europe se met en ordre de marche... pour combattre la crise. Les 27 ont adopté, à la fin du sommet européen, le plan de relance que l'Europe attendait pour tenter de faire face à la récession. Environ 1,5% du PIB de l'UE y sera consacré, soit 200 milliards d'euros.
Environ : le terme est très important. Les dirigeants européens ont préféré cette nouvelle formulation à celle d'origine, au moins. C'est l'illustration parfaite des divergences qui subsistent entre pays - certains, comme la France ou le Royaume-Uni, souhaitaient un plan le plus puissant possible, d'autres étaient plus réticents, comme l'Allemagne, qui a dit à plusieurs reprises qu'elle ne voulait pas payer pour les autres...
Quoi qu'il en soit, le résultat est là. Et tout le monde s'en félicite. “L'Europe a prouvé aujourd'hui de manière unanime qu'elle est prête à agir de manière unie face au ralentissement mondial”, a ainsi déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown.
D'ailleurs, pour soutenir l'activité, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés à soutenir plusieurs initiatives précises... mais pas la TVA à taux réduit.
_ Une TVA à 5,5%, notamment dans la restauration, c'est une demande récurrente de la France. Mais l'Allemagne y est toujours farouchement hostile.
Du coup, la décision éventuelle a été repoussée au prochain conseil Ecofin, en mars 2009. En espérant que l'Allemagne aie, d'ici là, un “état d'esprit constructif”, selon les mots de Nicolas Sarkozy.
Guillaume Gaven, avec agences
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