Les dessinateurs étrangers commentent la présidentielle en France
«En marche !» la France, explique à sa façon le dessinateur du quotidien suisse Le Temps, Hermann.
Les bottes de sept lieux (celles des contes de Perrault) pour Emmanuel Macron qui a brûlé les étapes pour se faire élire président de la République… Et qui a dominé sa challenger d’extrême droite, Marine Le Pen.
La vipère et la pomme
A quelques minutes de l’annonce des résultats, le grand écrivain péruvien Mario Vargas Llosa publiait dans le journal espagnol El País un article sobrement intitulé «Macron». Le dessin qui l’illustre en résume la teneur : une vipère qui souffle un venin aux couleurs du FN et a croqué une pomme aux couleurs de la France…
«Ces dernières années, le nationalisme et le populisme ont entraîné la France vers l’abîme. Mais aujourd’hui avec la défaite du Front national, le redressement peut commencer», écrit Mario Vargas Llosa.
De Gaulle devant la télé
A leur façon, certains caricaturistes de la presse étrangère résument le débat qui a eu cours en France jusqu’au jour du vote, le 7 mai, notamment chez les électeurs de Mélenchon : faut-il voter blanc, s’abstenir… ? Chappatte, dans le New York Times, résume ainsi ce débat:
«J’hésite entre l’indifférence passive et l’abstention active», résume l’homme affalé sur son fauteuil. Tandis qu’au-dessus de lui, une photo de de Gaulle domine la scène…
Le penseur de Rodin
«Un esprit lucide refuse philosophiquement d'être acculé à choisir entre deux options. Mais dans le cas des présidentielles françaises de 2017, même le choix de l'abstention semble inconfortable...», résume à sa façon le caricaturiste tunisien Z sur son site. Le penseur de Rodin hésite entre Marine Le Pen, caricature de «la patrie», et celle de Macron, caricature du «patron». L’électeur français, lui, est dans le «pétrin» ! Dans le «pétrin», plus d’un l’est resté le jour du vote, le 7 mai. «Un Français sur trois a voté blanc ou s’est abstenu», rappelle Le Figaro.
«Fauteuil roulant»
Dilem, le dessinateur du journal algérien Liberté Algérie, lui, fait (cruellement) un rapprochement entre les législatives dans son pays et la présidentielle française : la France «en marche» avec Macron et l’Algérie «en fauteuil roulant», avec son président Abdelaziz Bouteflika, gravement malade…
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