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Les contrôleurs ont repris le travail samedi et des centaines de milliers de passagers bloqués ont pu embarquer dimanche

Le gouvernement espagnol a décrété samedi l'état d'alerte, une mesure inédite depuis la mort de Franco en 1975, qui permet de réquisitionner les contrôleurs du ciel et rend les grévistes passibles de poursuites.Les contrôleurs ont alors repris le travail et des centaines de milliers de passagers bloqués ont pu enfin embarquer dimanche.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les vols bloqués étaient toujours bloqués par une grève des contrôleurs samedi 4 décembre. (AFP/DESIREE MARTIN)

Le gouvernement espagnol a décrété samedi l'état d'alerte, une mesure inédite depuis la mort de Franco en 1975, qui permet de réquisitionner les contrôleurs du ciel et rend les grévistes passibles de poursuites.

Les contrôleurs ont alors repris le travail et des centaines de milliers de passagers bloqués ont pu enfin embarquer dimanche.

La grève sauvage déclenchée vendredi soir a bloqué environ 300.000 passagers dans les aéroports, au pire moment pour les Espagnols qui partaient pour cinq jours de congés à l'occasion du "Puente de la Constitucion", le plus long pont de l'année.

Dans les faits, les contrôleurs aériens seront soumis pendant 15 jours à l'autorité de l'armée et des poursuites judiciaires seront engagées.

Rappel des faits
Le conflit a éclaté vendredi en fin d'après-midi lorsque les aéroports ont fermé, à mesure que les contrôleurs abandonnaient leurs postes. L'autorité de gestion des aéroports avait alors annoncé la fermeture de l'espace, à l'exception de l'Andalousie, dans le sud, à l'heure où des centaines de milliers de passagers s'apprêtaient à embarquer ou à prendre l'avion pour l'Espagne depuis l'étranger.

Le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a alors demandé au ministère de la Défense de prendre la direction du contrôle aérien jusqu'à ce que les contrôleurs reprennent le travail. Un Conseil des ministres extraordinaire s'est réuni samedi et a décidé "l'état d'alerte", en vertu duquel les contrôleurs qui ne se présenteront pas à leurs postes sont menacés de prison.

Pourquoi un tel mouvement ?
Le mouvement a éclaté quelques heures après l'approbation en Conseil des ministres d'une privatisation partielle de l'Aena, à hauteur de 49%, dans le cadre de nouvelles mesures anti-crise prises par le gouvernement socialiste. Cette privatisation inclut un dispositif portant à 1.670 heures par an le temps maximum que pourront travailler les contrôleurs. Mais ce dispositif est contesté par l'Union syndicale des contrôleurs aériens (USCA).

Alors qu'une grève des contrôleurs n'était prévue que pour la fin décembre, ce mouvement a éclaté subitement, au moment où les Espagnols partaient pour cinq jours de congés, le début de semaine prochaine étant férié en Espagne.

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