Cet article date de plus de treize ans.

Les compagnies aériennes critiquent le principe de précaution

Après quatre jours clouées aux sols, les compagnies aériennes ne cachent plus leur impatience de voir le trafic reprendre. Elles ont réalisé plusieurs vols d'essai "sans dommage" et réclament une "réévaluation immédiate" des restrictions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Faire le point sur la situation et réévaluer les mesures mise en place. Les ministres des Transports de l'Union européenne participent aujourd'hui à une réunion extraordinaire par vidéoconférence sur les conséquences de l'immense nuage de cendres qui continue de survoler une partie de l'Europe. Des ministres sous la pression des compagnies aériennes, qui ne cachent plus leur impatience de voir les routes de vol rouvrir.

Car la paralysie commence à leur coûter cher : depuis jeudi, 63.000 vols ont été annulés pour un coût de 147 millions d'euros par jour.
_ Sans compter que d'autres secteurs de l'économie vont également souffrir de cette situation inédite.

Les compagnies aériennes regrettent "la pagaille européenne"

Et les compagnies aériennes remettent en cause les annulations décidées au nom du principe de précaution. Le directeur de
l'Association internationale du transport aérien s'est dit "insatisfait" de la gestion de la crise qui provoque une "pagaille européenne". Giovanni Bisignani réclame des décisions fondées sur des "faits".

Plusieurs compagnies, dont Air France, ont réalisé ce week-end des vols d'essai pour tenter de montrer que les interdictions de vols étaient trop sévères. Il n'y a eu "aucune anomalie" affirme la compagnie française. "Apparemment jusqu'à 8.000 mètres, il n'y a pas de cendres volcaniques", a
expliqué un porte-parole de Lufthansa.

La confusion règne en Europe

"Ces tests ne veulent pas dire la réouverture du marché aéronautique
européen. (...) On fait des tests et ça revient à la normale? Non. Ce n'est pas une hypothèse qui existe" assure le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo.
_ Mais le commissaire européen aux Transports n'est pas si ferme : Sliim Kallas reconnaît que la
situation n'est "pas supportable" et espère que 50% des liaisons aériennes prévues aujourd'hui pourront avoir lieu.

Pour le moment, une certaine confusion règne en Europe : certains pays ont rouvert tout ou partie de leur espace aérien, comme l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche, d'autres pays continuent de privilégier la prudence.
_ En France, les aéroports situés au nord d'une ligne Bordeaux-Nice resteront fermés jusqu'à demain 8h. Seul l'aéroport de Nantes est ouvert, et ce jusqu'à demain matin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.