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Le volcan islandais réduit en cendres une partie de l’économie

La paralysie du trafic aérien commence à faire sentir ses effets sur les compagnie aériennes, qui subissent de lourdes pertes, mais aussi sur d'autres secteurs économiques, comme le fret, l'export ou encore le tourisme. _ Les pertes sont d'ores et déjà historiques pour certaines entreprises.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Reuters)

L'irruption du volcan islandais, qui depuis jeudi paralyse une grande partie du trafic aérien européen est une catastrophe pour le fret aérien.
Le Fret transporte soit des marchandises à haute valeur ajoutée (médicaments, fruits frais, fleurs), soit, dans l'activité de messagerie express, des petits colis très urgents et du courrier express qui a besoin d'être livré en quelques heures dans un autre continent.
Haricots, mangue, pamplemousse, melon transitent par avion.
_ La paralysie du trafic est donc un coup dur en France pour les importateurs de ces produits mais plus encore à l'étranger pour de nombreux paysans.
En France, le fret aérien représente 900 millions d'euros de chiffres d'affaires annuel. Quelque 25.000 personnes sont employées dans le secteur.

Les annulations de vol provoquées par le nuage de cendres volcaniques affectent notamment l'horticulture kényane. Elle a recours au transport aérien pour acheminer sa production à Paris et Amsterdam: dix millions de fleurs, principalement des roses, ont dû être jetées et 5.000 journaliers sont retrouvent au chômage technique.
Les producteurs kényans sont contraints de chercher des routes alternatives pour expédier leurs marchandises.

Lorsque les avions sont cloués au sol, c'est difficile aussi pour les commerciaux et les ingénieurs des entreprises. Ils ont besoin de se déplacer.

A Paris, les professionnels du tourisme s'inquiètent également. Les annulations se multiplient, alors que la haute saison touristique commence.

L'activité des raffineries françaises pourrait aussi être affectée.
_ Les livraisons annuelles de kérosène aux aéroports français représentent 7,6 millions de m3, dont 6 millions de m3 pour les aéroports parisiens de Roissy et Orly, soit une consommation de 120.000 m3 par semaine pour ces deux seuls aéroports parisiens.
“Les stocks de kérosène sont pleins à Roissy et Orly mais le pipeline qui les dessert a trouvé d'autres destinations avec d'autres produits pétroliers”, a ajouté l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

Le gouvernement envisage de prendre différents
types de mesures pour aider les entreprises, a expliqué ce matin le secrétaire d'Etat au Tourisme Hervé Novelli. Il pourra s'agir de "prêts garantis, accompagnements, coups de pouce", a-t-il énuméré sur LCI,
soulignant qu'il faut aider en priorité les PME.

Mikaël Roparz, avec agences

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