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Le tribunal de Milan est-il compétent pour juger le "Rubygate" ?

Après avoir affronté plusieurs procès dans des affaires de corruption, Silvio Berlusconi se trouve cette fois accusé de recours à la prostitution de mineure. Mais ce "Rubygate", du nom de la jeune femme à l'origine de l'affaire, a toutes les chances de se transformer en roman judiciaire au long cours. En effet les avocats du chef du gouvernement italien tentent d'obtenir que le Cavaliere soit, pour une partie des faits, jugé par une autre juridiction.
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Incitation à la prostitution de personne mineure, et abus de pouvoir. Telles sont les accusations qui pèsent sur Silvio Berlusconi. Soit d'avoir payé à une dizaine de reprises des prestations sexuelles de Ruby, entre février et mai 2010, alors qu'elle était mineure, un délit passible de trois ans de prison en Italie. Tous deux nient avoir eu des rapports sexuels.

Ce procès du "Rubygate" a à peine commencé, que déjà tout se complique. Le 5 avril l'assemblée nationale italienne mettait en doute la compétence du tribunal de Milan pour juger cette affaire. Bilan : report de l'audience à ce mardi.

Car lorsque le Cavaliere est intervenu pour faire sortir Ruby de prison, c'est en tant que Premier ministre. Il pensait qu'elle était la nièce de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak. Ce qui justifierait selon la Chambre des députés italiens, dominée par la majorité de droite, qu'il soit jugé par un "tribunal des ministres" , un collège de magistrats constitué spécialement afin d'examiner l'affaire.

Cette nouvelle audience risque donc d'être essentiellement technique. Le chef du gouvernement italien, à Bucarest lundi et mardi pour un sommet italo-roumain, sera absent. De même que le témoin-clé, la jeune Karima El Mahroug, alias Ruby, car la liste des personnes appelées à témoigner n'a pas encore été arrêtée par les trois magistrates qui jugent M. Berlusconi.

Caroline Caldier, avec agences

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