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Le traité de Lisbonne loin d'être sauvé

Ils ont décidé de poursuivre le processus de ratification du traité de Lisbonne. Mais au sommet de Bruxelles, les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à régler la crise ouverte par le "non" irlandais. Tandis que la République Tchèque menace à son tour de rejeter le traité simplifié.
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"Nous avons pris la décision que le processus de ratification
devait se poursuivre dans tous les Etats membres". A l'issue du sommet, Nicolas Sarkozy tente d'être de se montrer optimiste. Et de montrer que le traité de Lisbonne sera coûte que coûte adopté.

Mais en réalité, l'horizon du "traité simplifié" est plutôt trouble. Les Vingt-Sept s'étaient réunis avec l'espoir de trouver une sortie de crise et d'éviter que le "non" irlandais ne plonge la construction européenne dans l'immobilisme. Espoir déçu. Faute de compromis, la résolution du problème a été repoussée au prochain sommet, en octobre prochain.

Et d'ici là, la situation pourrait se compliquer encore. Car la République Tchèque, où les eurosceptiques sont nombreux, menace à son tour de rejeter le traité. "Je ne parierais pas une centaine de couronnes sur un Oui tchèque" au Sénat, a affirmé le Premier ministre Mirek Topolanek.
_ Pour faire plier Prague, très favorable à l'élargissement de l'UE aux pays des Balkans, plusieurs dirigeants de l'UE - dont Nicolas Sarkozy - ont menacé de reporter l'adhésion de la Croatie, attendue en 2010.

Autre déconvenue : la ratification en Grande-Bretagne, annoncée hier, est désormais en suspens. Elle ne sera pas définitive tant que la Haute cour de Londres ne se sera pas prononcée sur un recours introduit par un citoyen réclamant un référendum.

Même s'il s'avérait n'être qu'un contre-temps, cet épisode donne l'impression que le sauvetage du traité est mal engagé.

Pas de mesures pour lutter contre le pétrole cher

Les Vingt-Sept avaient aussi promis de se pencher sur les "problèmes concrets" des citoyens, comme la flambée du prix du pétrole. Échec, là aussi : les dirigeants n'ont fait qu'afficher leurs divergences. Le président français s'est ainsi dit ouvertement en désaccord avec l'Allemagne sur la
question de la fiscalité des produits pétroliers, qu'il veut voir
plafonner alors que Berlin refuse.

Seule décision concrète : Paris va étudier avec la Commission Européenne la faisabilité de plusieurs idées pour lutter contre le pétrole cher. Un rapport devra être rendu en octobre prochain.
_ Une bien mince consolation pour la France, qui prendra dans une semaine la tête d'une Union Européenne dans la tourmente.

Céline Asselot

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