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Le sommet sur le budget de l'UE s'oriente vers un échec

Les chefs d'Etat européens, qui doivent trouver un accord sur le budget 2014-2020, se heurtent sur des divergences profondes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les chefs d'Etat de l'Union européenne prennent la pose au sommet sur le budget à Bruxelles (Belgique), le 22 novembre 2012. (JOHN THYS / AFP)

SOMMET DE L'UE - "Il est probable qu'il n'y aura pas d'accord à ce sommet." François Hollande l'a reconnu dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre : les dirigeants européens s'orientent vers un échec du sommet sur le budget pour 2014-2020, tant les divergences sont profondes au sein d'une Union européenne (UE) en pleine crise et minée par la défense des intérêts nationaux. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont décidé de suspendre leurs travaux jusqu'à vendredi midi, afin d'examiner une nouvelle proposition de compromis faite par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Ce dernier a maintenu sa proposition initiale de budget à 973 milliards d'euros, soit 1,01% du PIB européen. Mais il propose une nouvelle ventilation des fonds pour tenter d'arracher un accord. La Politique agricole commune (PAC), à laquelle la France est très attachée, se voit allouer 8 milliards d'euros supplémentaires, et 10,6 milliards de plus vont à la politique de cohésion en faveur des pays les plus pauvres. Pour cela, il soustrait 20,3 milliards pris sur plusieurs enveloppes, dont 13 milliards aux budgets pour la croissance et les grandes infrastructures. 

Un nouveau sommet pour trouver un accord

Mais son nouveau compromis ne contente personne. "Je ne suis pas encore satisfait", a déclaré François Hollande, en disant n'avoir été que "partiellement entendu". Quant aux Britanniques, ils sont furieux. "Les chiffres qui nous sont soumis sont similaires à ceux que nous avions ce matin avant toutes ces réunions bilatérales, a commenté un diplomate britannique. Il reste encore beaucoup à faire."

Le temps, toutefois, ne presse pas pour trouver un accord. "Je suis pour qu'un compromis soit trouvé, c'est l'intérêt de l'Europe", mais cela peut "se faire en deux temps, on n'est pas dans le sommet de la dernière chance", a fait valoir François Hollande. Dès son arrivée à Bruxelles, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait jugé "possible" qu'il faille un nouveau sommet pour aboutir. Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe est programmée lundi sur cette question.

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