Le scénario d'une Belgique coupée en deux gagne du terrain
Il a été le premier à briser le tabou. Vendredi dernier, un important responsable du parti socialiste francophone, Philippe Moureaux, évoque le premier la scission du pays.
Ce que Philippe Moureaux a dit tout haut, de nombreuses personnalités politiques le pensaient visiblement tout bas. Car au cours du week-end, plusieurs d'entre elles ont suivi son exemple. "Il faut se préparer à la fin de la Belgique", affirme ainsi la socialiste wallone Laurette Onkelinx, ministre du gouvernement démissionnaire, dans un entretien à La Dernière Heure.
Un autre responsable francophone, le ministre-président de Wallonie, Rudy
Demotte, a lui appelé sa communauté à envisager désormais "toutes les hypothèses",
dont celle de se "prendre en mains" toute seule, sans la Flandre.
Ce week-end, le chef
de file du Parti socialiste francophone Elio di Rupo a renoncé à son tour à former un gouvernement, après avoir échoué à combler le fossé entre
néerlandophones et francophones. Il a présenté samedi soir sa démission au roi Albert II.
Ce nouvel échec, après celui de la mission confiée au
séparatiste flamand Bart de Wever, rend probable la tenue
d'élections anticipées pour tenter de former un gouvernement de
coalition viable et représentant les deux communautés
linguistiques. Sans aucune garantie cependant.
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