Le roi des Belges se dit "affligé" par l'absence de gouvernement
Plus de 400 jours sans gouvernement. La Belgique n'en finit plus de se débattre avec sa crise politique. La fête nationale, demain, s'annonce funèbre. Et les propos du roi des Belges, qui s'adresse traditionnellement à son pays à chaque veille de fête nationale, ne vont pas franchement réjouir les cœurs...
“En cette fête nationale, j'aurais aimé me réjouir avec vous de la prestation de serment d'un nouveau gouvernement de plein exercice. Nous n'en sommes hélas pas là, et je le déplore.” Albert II s'est dit affligé de cette crise qui risque, selon lui, “de développer une forme de poujadisme dangereuse et néfaste pour la démocratie”.
Au-delà de la situation intérieure, le roi craint même pour l'Europe. “Notre situation actuelle crée de l'inquiétude auprès de nos partenaires et pourrait endommager notre position au sein de l'Europe, voire l'élan même de la construction européenne déjà mis à mal par les eurosceptiques et les populistes”.
_ La Belgique a longtemps été considérée comme un laboratoire de la construction européenne, dans la mesure où coexistent deux communautés qui ne parlent pas la même langue, et où une ville, Bruxelles, est le siège des institutions de l'UE.
L'absence de gouvernement inquiète jusqu'aux agences de notation internationales : la dette publique de la Belgique, qui s'élève à 97% du PIB, a été mise sous surveillance.
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