Le président de la République allemand démissionne après une série de scandales
Le rôle du président allemand n’est qu’honorifique, mais s’il
y a bien une chose qu’on lui demande, c’est d’être un exemple de probité et une
autorité morale. Et dans cette affaire, les allemands reprochent à
Christian Wulff de n’avoir été ni l’un, ni l’autre. Il a donc été contraint à
la démission.
Tout s’est accéléré hier avec la demande du parquet de Hanovre
(dans le nord de l’Allemagne) de lever l’immunité de Christian Wulff. Depuis la
mi-décembre le président, élu par des grands électeurs en juin 2010, est sous
le feu des critiques des médias allemands. Ils lui imputent plusieurs affaires
datant de l’époque ou il était le chef du gouvernement de Basse-Saxe entre 2003
et 2010.
Agé de 52 ans, le plus jeune président d’Allemagne est soupçonné d’avoir
occulté une affaire de prêt, passé des vacances gratuites chez de riches
entrepreneurs en Italie et aux Etats-Unis. Il est aussi accusé d’avoir tenté de faire
pression sur des journalistes, et notamment sur le puissant quotidien populaire
Bild pour tenter d’étouffer ces affaires.
La "confiance " de mes citoyens est affectée. "Pour cette
raison il ne m’est plus possible d’exercer mes fonctions. C’est pour cela que
je démissionne ", a expliqué Christian Wulff lors d’une conférence de
presse depuis le château de Bellevue, sa résidence officielle à Berlin.
Une affaire qui éclabousse également Angela Merkel, la
chancelière allemande. C’est elle qui l’avait péniblement installé à ce poste. Dans une déclaration, elle a expliqué vouloir chercher un candidat de consensus avec l'opposition de gauche.
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