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Le président de l'Eurogroupe a préconisé samedi une restructuration "douce et volontaire" de la dette grecque

"Il n'y aura pas de restructuration totale, là-dessus les gouvernements sont d'accord, l'appui de la Banque centrale européenne (BCE) à une telle option ne pourrait être obtenu", a dit M. Juncker."Il va falloir qu'il y ait une restructuration douce et volontaire", a-t-il ajouté dans une interview sur la radio RBB.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, a appelé à "parler avec respect" de la question grecque. (AFP/Georges Gobet)

"Il n'y aura pas de restructuration totale, là-dessus les gouvernements sont d'accord, l'appui de la Banque centrale européenne (BCE) à une telle option ne pourrait être obtenu", a dit M. Juncker.

"Il va falloir qu'il y ait une restructuration douce et volontaire", a-t-il ajouté dans une interview sur la radio RBB.

Il faut que les créanciers participent (...) mais cela doit se passer sur une base volontaire". "On ne peut pas imposer une participation des créanciers privés sans et contre la BCE", a encore dit le chef de file des ministres des Finances de la zone euro.

Celle-ci doit décider avant juillet d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, mais demeure divisée sur la forme de la participation des créanciers privés. L'enjeu est d'éviter que les marchés ne paniquent.

L'Allemagne, la plus importante puissance économique et financière du Vieux continent, est favorable à un rééchelonnement de la dette grecque. Elle insiste sur une participation des créanciers privés, banques, assureurs et fonds de pension, aux coûts d'une nouvelle aide. Ces derniers pourraient être appelés à participer à hauteur de 20 à 35 milliards d'euros, affirme l'hebdomadaire allemand Spiegel.

L'Allemagne prône la solidarité entre les pays de la zone euro
A la question "la crise de la dette dans la zone euro peut-elle menacer la reprise économique allemande ?", la chancelière Angela Merkel a répondu: "Si nous n'agissons pas comme il faut, cela peut arriver, mais c'est exactement ce que nous voulons éviter".

"C'est pourquoi, nous disons que nous ne pouvons pas autoriser une banqueroute incontrôlée d'un pays, et qu'au contraire il faut d'une part regarder comment faire pour augmenter la compétitivité des pays qui sont en difficulté, comment leur donner la possibilité de réduire leur dette, et d'autre part se montrer solidaire", a ajouté Mme Merkel.

Vendredi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a obtenu le soutien de principe des députés pour une nouvelle aide à la Grèce, après un ardent plaidoyer au Bundestag pour la "responsabilité allemande envers l'Europe".

L'euro "a fait beaucoup de bien" à l'Allemagne. Et "c'est pourquoi il est bon et juste que nous nous engagions pour l'euro en tant que monnaie forte", a déclaré de son côté Mme Merkel.

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