Le Pape va bien, mais le débat sur sa sécurité est relancé
D'elle, on sait peu de choses : la jeune femme qui a provoqué la chute du Pape, hier soir, peu avant le début de la messe de minuit (lire notre article ci-dessous) , aurait 25 ans et posséderait la double nationalité italienne et suisse.
_ Et surtout, elle avait déjà tenté l'an dernier, dans les mêmes circonstances, de franchir une barrière et de s'approcher de Benoît XVI. Elle avait échoué en 2008, elle a (presque) réussi en 2009...
En 2007 également, un homme avait tenté de monter sur la voiture du Pape, alors qu'elle traversait la place Saint-Pierre. Et tout le monde se souvient de l'attentat qui avait failli coûter la vie au prédécesseur de Benoît XVI, Jean-Paul II, en mai 1981.
Ce nouvel incident, certes bénin, pose donc à nouveau la question de la sécurité du Souverain pontife : si les visiteurs de la basilique doivent se soumettre à
des détecteurs de métaux et à des contrôles ponctuels, la
sécurité est moins stricte une fois qu'ils se trouvent à
l'intérieur.
Et le porte-parole du Vatican explique qu'il est impossible d'assurer la sécurité du Pape à 100%, à cause... du Pape : "il veut avoir une relation directe, pastorale, avec
les fidèles, à savoir pouvoir toucher les enfants, serrer des
mains... Si vous voulez une sécurité imparable, vous ne pouvez pas
faire cela. Etre hors de portée des gens, être loin d'eux va à
l'encontre de l'esprit de sa mission, de sorte qu'il y aura
toujours un risque".
L'agenda de Benoît XVI n'a en tout cas pas été modifié : il est apparu ce midi à son balcon, sur la place Saint-Pierre, pour adresser son message "urbi et orbi" (à la Ville et au monde).
Message dans lequel il a appelé à l'accueil "de ceux qui émigrent de leur terre et qui sont poussés au
loin par la faim, par l'intolérance ou par la dégradation environnementale", et affirmé que la société est actuellement "profondément
marquée par une grave crise économique, mais d'abord encore morale, et par les
douloureuses blessures de guerres et de conflits".
Puis il a, comme le veut la tradition, souhaité une heureuse fête de Noël à tous les peuples et à toutes les nations en
65 langues.
- Quant à Mgr Etchegaray, qui s'est cassé le col du fémur hier soir lors de la bousculade dans la basilique Saint-Pierre, il a été hospitalisé et sera opéré dans les prochains jours. Son état est satisfaisant, affirment les médecins de l'hôpital Gemelli.
_ Roger Etchegaray a 87 ans, il est le vice-doyen du Sacré collège des cardinaux.
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