Le nombre d'infections dues à la bactérie mortelle Eceh semble "stabilisé"
C'est ce qu'ont déclaré vendredi des spécialistes en Allemagne, où ont été enregistrés 18 des 19 décès. Une seule des victimes est décédée hors d'Allemagne, en Suède, mardi.
L'agence UE de veille sanitaire a confirmé jeudi l'identification de la bactérie à l'origine de l'épidémie d'infections.
Il s'agit d'une souche rare d'une bactérie Escherichia coli, a précisé l'agence. En revanche, la cause de la contamination, elle, est toujours à l'étude.
L'épidémie partie d'Allemagne il y a une semaine et qui s'étend en Europe s'est encore aggravée vendredi, avec un nouveau décès portant le bilan à 19 morts.
En France, dix cas de personnes touchées par la bactérie tueuse ont été signalés. Toutes les personnes atteintes ont séjourné ou résidé en Allemagne.
Quatre nouveaux cas de contamination par la bactérie E.coli, tous liés à des séjours en Allemagne, ont été détectés au Royaume-Uni, portant le nombre total de malades dans ce pays à onze, a annoncé vendredi l'Agence nationale de protection de la santé.
Les ministres européens de l'Agriculture seront très probablement convoqués le 17 juin à Luxembourg pour une réunion extraordinaire, selon des sources diplomatiques à Bruxelles.
Une nouvelle souche résistante aux antibiotiques
Une équipe de chercheurs de Hambourg (nord) fait état, au terme d'un séquençage du génome réalisé avec une société chinoise, d'une "nouvelle souche" particulièrement agressive et résistante à toute une batterie d'antibiotiques, "ce qui rend le traitement antibiotique extrêmement difficile", selon elle.
La bactérie serait d'après les analyses réalisées par plusieurs équipes un hybride, renfermant des gènes de deux bactéries E.coli différentes.
Les concombres innocentés
Les analyses de laboratoires ne permettent pas de dire que des légumes sont à l'origine de l'infection par la bactérie tueuse, a indiqué vendredi un laboratoire de référence européen dont le siège se trouve à Rome auprès de l'Institut supérieur de la santé (ISS).
"L'alarmisme envers la consommation des légumes est injustifié (...) car les analyses de laboratoire n'ont pas permis de soutenir l'hypothèse que des légumes contaminés étaient à l'origine de l'infection", affirme un communiqué du Laboratoire européen de référence pour l'Escherichia coli (Eceh).
"Les analyses réalisées sur des échantillons de concombres suspects (...) ont par ailleurs clarifié définitivement qu'ils n'étaient pas contaminés" par la bactérie tueuse, selon la même source.
"Les normes d'hygiène habituelles concernant la sécurité alimentaire sont suffisantes pour éviter les infections", ajoute le laboratoire selon lequel le fait que cette bactérie "soit résistante à de nombreux antibiotiques ne constitue pas un facteur de risque".
"Pour cette infection particulière, la thérapie antibiotique n'est pas conseillée, elle peut même être contre-productive en causant une augmentation du relâchement de la toxine", estime le laboratoire.
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