Cet article date de plus d'onze ans.

Le Nobel d'économie à trois chercheurs américains

Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller voient "leurs analyses empiriques des prix des actifs" récompensées par le prestigieux prix. Ils ont prouvé, en clair, qu'il était possible de prévoir le cours général des prix des actions et des obligations sur de longues périodes - trois à cinq ans.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Autre)

"Les lauréats ont posé les bases de la compréhension actuelle des prix des actifs. Celle-ci repose en partie sur les fluctuations du risque et les attitudes envers le risque, et en partie sur les biais comportementaux et les frictions des marchés" :  c'est l'Académie royale des Sciences de Suède qui le dit, pour expliquer le Nobel d'économie décerné ce lundi aux Américains Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller.

Et l'Académie d'expliquer : "Leurs méthodes sont devenues des outils standard dans la recherche universitaire, et leur avancées fournissent des guides aussi bien pour le développement de la théorie que pour la pratique professionnelle des investisseurs".

Prédire le prix des actions et obligations à long terme

Il est ici question des marchés financiers : s'il est impossible de prédire le prix des actions et des obligations pour les prochains jours et semaines, les trois Nobel ont prouvé qu'il était possible de prévoir le cours général de ces prix sur de longues périodes, comme les trois à cinq prochaines années.

Eugene Fama, 74 ans, a, dans les années 1960, démontré qu'il était illusoire de faire des prévisions à court terme sur les marchés financiers, changeant profondément les pratiques. 
Robert Schiller, 67 ans, a découvert au début des années 1980 que de telles prédictions étaient plus faciles sur le plus long terme.
Et Lars Peter Hansen, 61 ans, a ensuite développé une méthode statistique pour tester les théories sur les prix des actifs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.