Le médiateur chargé de rapprocher les partis belges a annoncé sa démission mercredi
En conséquence, la formation d'un véritable gouvernement à la tête du pays, introuvable depuis les élections législatives de juin 2010, est encore repoussée.
Cette démission intervient trois jours après que 15.000 Belges ont participé dimanche à une marche de "la honte" visant à dénoncer la crise politique.
C'était la première fois depuis les législatives de juin, soldées par une impasse politique, que les citoyens expriment bruyamment leur impatience, alors que le fossé entre Flamands et francophones se creuse.
La Belgique en était dimanche à son 224e jour sans véritable gouvernement. Elle a battu en janvier le record d'Europe en la matière détenu depuis 1977 par son voisin néerlandais (208 jours) et se dirige vers un triste record du monde, détenu par l'Irak, à qui il avait fallu 289 jours pour former un cabinet en 2009.
Désigné le 21 octobre, M. Vande Lanotte avait démissionné une première fois le 6 janvier mais s'était laissé convaincre par le roi de faire un dernier effort. Après d'ultimes rencontres mercredi, menées dans une ambiance électrique selon des médias belges, il n'a même pas réussi à les convaincre de se réunir autour d'une même table.
Les points de blocage sont toujours les mêmes depuis des mois. Les francophones de Wallonie et Bruxelles veulent limiter l'autonomie nettement renforcée que réclament les Flamands (60% des quelque 11 millions de Belges), aiguillonnés par le parti indépendantiste N-VA. Les partis néerlandophones souhaitent des transferts poussés de compétences dans les domaines de la fiscalité, de l'emploi et de la santé aux régions, que sont la Flandre, la Wallonie et Bruxelles.
La Flandre conteste aussi la spécificité de Bruxelles en tant qu'entité autonome au profit d'une cogestion avec les francophones.
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