Le juge Garzon en pleine tourmente judiciaire
Le célèbre magistrat espagnol risque jusqu'à vingt ans d'interdiction d'exercer. Son tort : avoir brisé un tabou en enquêtant sur le sort des disparus du franquisme. A la demande de deux associations d'extrême droite, il est donc poursuivi pour abus de pouvoir, accusé d'avoir enfreint la loi d'amnistie votée en octobre 1977, deux ans après la mort de Francisco Franco, qui était censée imposer un pacte du silence sur les années noires de la Guerre civile (1936-39) et de la dictature (1939-75).
Des manifestants se sont réunis aujourd'hui devant le Tribunal suprême de Madrid pour apporter leur soutien au juge. Ses partisans dénoncent un complot politique, d'autant que le magistrat vient de comparaître pour un autre procès, accusé d'avoir ordonné des écoutes illégales dans une enquête sur une affaire de corruption qui avait éclaboussé la droite en 2009.
La défense comme le parquet ont demandé aujourd'hui l'annulation des poursuites. La déposition du juge Garzon est attendue le 31 janvier, le procès verra défiler 22 témoins, tous cités par la défense au nom des familles de disparus.
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