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Le gouvernement d'accord "sur le fond" avec les propos de Montebourg contre Barroso

Le gouvernement est d'accord "sur le fond" avec les propos d'Arnaud Montebourg, qui a accusé le président de la Commission européenne d'être "le carburant du Front national". La porte-parole de l'exécutif, Najat Vallaud-Belkacem, a fait cette mise au point à l'issue du Conseil des ministres mercredi.
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Arnaud Montebourg n'a pas tort. C'est en substance ce qu'affirme mercredi au nom du gouvernement sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem. Dimanche, le ministre du Redressement productif avait accusé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, d'être "le carburant du Front national".  

Depuis qu'il a prononcé cette phrase, Arnaud Montebourg reçoit le soutien des ténors du parti socialiste. Après le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, mardi sur France Info, puis Claude Bartelone, le président de l'Hémicycle, mercredi dans un entretien au Parisien , c'est au tour du gouvernement d'abonder dans le sens d'Arnaud Montebourg. 

"Franc-parler"

"Les termes employés sont la marque d'un franc-parler que l'on connaît bien chez le ministre du Redressement productif", a commenté Najat Vallaud-Belkacem. "Sur le fond du propos, c'est-à-dire le rappel fait à la Commission européenne que les gouvernements européens et  les peuples qu'ils représentent ont tout leur rôle à jouer sur la scène européenne, [...] c'est un propos que nous partageons."

Dimanche, Arnaud Montebourg avait critiqué M. Barroso pour avoir récemment qualifié la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire" . Le président de la Commission avait répondu lundi que "certains souverainistes  de gauche [ont] le même discours que l'extrême droite"

"A l'origine", les propos de Barroso

"Le propos ne doit pas être sorti de son contexte" , a souligné la ministre. M. Montebourg réagissait à une phrase "pour le moins malheureuse prononcée par le président de la Commission européenne" . Par conséquent, "si on remet tout cela dans son contexte, je crois que ce qui est problématique à l'origine, c'est clairement les propos de M. Barroso" , a poursuivi Mme Vallaud-Belkacem. 

La porte-parole du gouvernement a par ailleurs indiqué que "le président de la République a eu l'occasion de le lui dire en direct". 

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