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Le gaz en provenance de Russie n’arrive plus en Europe

L'Ukraine a annoncé ce matin que la Russie avait totalement cessé ses approvisionnements de gaz à l'Europe. Une fermeture totale des vannes que le monopole gazier russe Gazprom impute à Kiev, l’accusant d'avoir fermé le dernier gazoduc qui fonctionnait encore pour desservir l'Europe. L'UE hausse le ton et convoque les deux parties à venir s'expliquer demain au parlement européen.
Article rédigé par franceinfo
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Kiev et Moscou se renvoient la balle

Dans une lettre envoyée à son homologue russe Dmitri Medvedev et au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président ukrainien Viktor Louchtchenko a appelé la Russie à reprendre "immédiatement" le transit de son gaz vers l'Europe via l'Ukraine.

Quelques heures plus tard, le numéro deux du géant gazier russe Gazprom, Alexandre Medvedev, accusait à Berlin l'Ukraine d'avoir coupé toutes les livraisons de gaz vers l'Europe, ce qui selon lui présente des "problèmes techniques sérieux" pour les gazoducs.

Gazprom précise que les quatre gazoducs qui desservent l'Europe et qui transitent par le territoire ukrainien sont désormais fermés. Une fermeture totale des vannes que la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz impute à la Russie.

Coupures d’approvisionnement en série

En attendant, les conséquences de cette guerre du gaz continuent de se faire sentir dans toute l'Europe. Ainsi, les livraisons à la Roumanie ont été totalement interrompues ce matin, a annoncé la compagnie roumaine de transit Transgaz. Même chose en République Tchèque.

Hier déjà plusieurs pays membres ont vu leurs livraisons de gaz partiellement ou totalement interrompues. En France, GDF Suez dit avoir constaté une baisse de plus de 70% de ses livraisons de gaz en provenance de Russie.

L'UE hausse le ton

La Commission européenne a proposé aujourd'hui à Moscou et Kiev d'envoyer des observateurs en Ukraine pour mesurer les volumes de gaz transitant effectivement entre les deux pays, a déclaré un porte-parole.

Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays préside l'UE, a averti pour sa part que si les livraisons de gaz russe à l'Europe "n'étaient pas rétablies d'ici demain, il y aurait une intervention
plus ferme de l'UE".

Parallèlement, le Parlement européen a annoncé que les deux parties
seraient auditionnées à propos du conflit demain à Bruxelles.

Cécile Mimaut, avec agences

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