Le Fonds monétaire international a approuvé dimanche un prêt à la Grèce de 30 milliards d'euros sur trois ans

Ce qui constitue un record pour un prêt de l'institution à un seul pays.

Il s'agit d'une "mesure forte" qui "contribue au vaste effort international pour aider à stabiliser la zone euro, selon le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.

Le FMI rend 5,5 milliards d'euros disponibles sur le champ, soit une aide financière immédiate combinée avec l'Union européenne de 20 milliards.

Cette enveloppe vise à éviter la banqueroute à la Grèce, confrontée à une dette de plus de 300 milliards d'euros et dans l'incapacité aujourd'hui d'emprunter sur les marchés financiers.

En contrepartie, Athènes s'est engagée à mettre en oeuvre un plan d'austérité sans précédent qui prévoit 30 milliards d'euros d'économies pour ramener son déficit public sous les 3% du produit intérieur brut (PIB), la limite du Pacte de stabilité de la zone euro, d'ici à la fin 2014.

"Le gouvernement grec doit être salué pour engager un ensemble de mesures historiques qui donnera à cette fière nation une chance de dépasser ses problèmes actuels", a déclaré M. Strauss-Kahn.

Le plan d'austérité grec est "atteignable" selon le FMI
Alors que ce plan d'austérité a déclenché des manifestations monstres et souvent violentes, Poul Thomsen, chef de mission du FMI sur la Grèce, a affirmé qu'il "donnerait aux autorités grecques jusqu'en 2012 le temps dont ils ont besoin pour reconstruire (leur économie) avant de retourner sur les marchés" se financer.

Ce plan conçu par les autorités grecques, insistent les dirigeants du FMI, "va demander des sacrifices mais il est accessible, atteignable et conçu avec justesse, en cherchant à protéger les plus vulnérables", a-t-il ajouté.

Les marchés boursiers du monde entier ont chuté ces derniers jours, emportés par la crainte d'un défaut de paiement de la Grèce malgré l'aide internationale et la peur d'une contagion à d'autres pays de la zone euro.

M. Thomsen a toutefois fait valoir que malgré les manifestations, le programme de rigueur "est largement accepté et compris par l'opinion grecque".