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Le FMI toujours aussi pessimiste sur la zone euro

Le Fonds monétaire international a une nouvelle fois baissé sa prévision de croissance mondiale pour cette année : 3,3% au lieu des 3,5% prévus. Une révision liée à l'inquiétude toujours aussi grande sur la santé de la zone euro. Malgré les réformes et le lancement du Mécanisme européen de stabilité, l'Europe reste la "menace la plus claire" pour l'économie mondiale.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

Nouveau coup dur pour la zone euro. Le Fonds monétaire
international enfonce un peu plus le clou dans son rapport sur les
perspectives économiques mondiales : "les risques de dégradation ont
augmenté"
et la crise européenne constitue "la menace la plus
claire"
. Conséquence, le FMI planche désormais sur une récession de 0,4%
cette année pour la zone euro contre 0,3% en juillet dernier.

"Tous les indicateurs restent au rouge" (FMI)

Mauvais timing pour les ministres des Finances des 17 qui
venaient juste de lancer ce lundi le Mécanisme européen de stabilité, ce "pare-feu
permanent et efficace"
de 500 milliards d'euros, pour reprendre les mots du
président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker. Un lancement salué lundi par
un triple A de l'agence de notation Moody's. 

Autre décision du jour annoncée par l'Eurogroupe : le versement d'une tranche d'aide de 800 millions d'euros au Portugal. "L'Eurogroupe note avec satisfaction que la préparation active du gouvernement à un retour sur les marchés financiers en 2013 fonctionne" .

Mais le FMI douche un peu l'enthousiasme européen : "En
dépit des décisions politiques visant à résoudre"
la crise, "tous les
indicateurs restent dans le rouge."
Et le plus inquiétant pour l'institution,
ce sont les "inquiétudes sur la capacité des décideurs européens à
contrôler la crise"...

L'Espagne sous surveillance

Une fois n'est pas coutume, l'ensemble de l'Eurogroupe a
décidé de se serrer les coudes ce lundi autour de l'Espagne. Elle "fait tout ce qui
est nécessaire, sur la politique budgétaire, sur les réformes structurelles"
,
a martelé le ministre allemand des Finances.

Mais en attendant que ces réformes fassent effet, le FMI n'est
pas optimiste pour les mois à venir : -1,5% de croissance cette année et
-1,3% l'an prochain. Du coup la présidente de l'institution, a décidé de mettre
la pression sur Madrid. Christine Lagarde a annoncé l'envoi d'une équipe sur
place pour surveiller la réforme du secteur financier du pays.

 

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