Le chef du gouvernement espagnol a annoncé vendredi des élections législatives anticipées pour le 20 novembre
Ces élections étaient réclamées depuis plusieurs mois par le Parti Populaire (PP), principal parti de droite du pays, et en particulier depuis la lourde défaite des socialistes aux élections régionales du 22 mai.
De hauts responsables du Parti socialiste (PSOE) ont penché dans le même sens. A l'origine, les élections étaient prévues pour mars 2012.
Le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a profité de la conférence de presse où il dressait le bilan du premier semestre pour annoncer ces élections anticipées, après avoir déclaré que "le gouvernement a rempli une bonne partie des objectifs de la deuxième partie du mandat".
Le chef de l'opposition de droite espagnole, Mariano Rajoy, favori pour devenir le prochain chef du gouvernement, a salué vendredi l'annonce de législatives anticipées en novembre, tout en estimant qu'une "tâche très difficile" attendait le futur gouvernement.
Situation financière critique
Selon les chiffres annoncés vendredi même, 20,89% des Espagnols sont au chômage, un léger mieux par rapport au premier trimestre mais toujours un record parmi les pays industrialisés.
Et alors que l'économie du pays peine toujours à sortir de la crise, est venu vendredi de l'agence de notation
Celle-ci a annoncé qu'elle envisageait d'abaisser la note de la dette souveraine de l'Espagne.
Selon le calendrier annoncé vendredi, le prochain gouvernement pourra être en place "à partir du 1er janvier pour s'atteler à l'année économique 2012".
Les socialistes sanctionnés
Le chef du gouvernement, arrivé au pouvoir en 2004, réélu en 2008, avait annoncé dès avril qu'il ne se représenterait pas à l'issue de son deuxième mandat.
Son numéro deux, Alfredo Perez Rubalcaba, a été désigné candidat face au leader du Parti populaire, Mariano Rajoy, donné largement gagnant dans les sondages, au moment où les socialistes sont lourdement sanctionnés pour leur politique d'austérité face à la crise économique qui frappe le pays depuis 2008.
L'écart a cependant semblé se resserrer ces dernières semaines, depuis la désignation officielle de M. Rubalcaba comme chef de file socialiste.
Selon le dernier sondage mensuel publié mercredi par le Centre d'enquêtes sociologiques, les socialistes recueillent 36% des intentions de vote contre 43,1% aux conservateurs, soit un écart réduit de 3,3 points par rapport à la précédente enquête.
Selon le quotidien El Mundo, M. Zapatero, en annonçant ces élections, s'est "plié aux volontés du parti et du candidat socialiste".
Face aux perspectives électorales désastreuses pour les socialistes, une partie des responsables du parti s'étaient en effet prononcés pour un scrutin anticipé, contre le souhait de M. Zapatero, décidé selon son entourage à aller coûte que coûte jusqu'au bout de la législature afin de mener à bien la reprise économique.
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