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Le carrefour routier, symbole de l’accessibilité universelle
S’inspirant de carrefours suédois, anglais ou barcelonais, quatre étudiantes françaises ont remporté le premier concours «Ville accessible, mobilité à l’échelle du quartier» du salon Urbaccess 2016, qui s'est déroulé les 22 et 23 mars 2016 au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Géopolis les a rencontrées.
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L’édition 2016 du salon parisien Urbaccess avait pour thème la nouvelle vie urbaine à l’ère du numérique. A cette occasion, était organisé le premier concours «Ville accessible, mobilité à l’échelle du quartier». Objectif : récompenser un projet emblématique visant à rendre un espace urbain accessible à tous et donc à toutes formes de handicap. Il a été remporté par quatre étudiantes qui ont choisi de plancher sur un nouveau concept de croisement.
François Bellanger, président du jury du concours (et également à la tête de Transit-City, un think tank sur les nouvelles formes d’urbanisme) ne tarit pas d’éloges à leur égard. «Leur projet, Au coin du feu, est une réalisation innovante, transversale et intelligente», nous glisse-t-il. Issues d’horizons universitaires divers et de filières de formation différentes, les quatre jeunes femmes se sont rencontrées sur Internet. C’est lors d’une discussion par Skype que l’idée du projet a germé.
Un projet centré sur le principal marqueur du carrefour : le feu tricolore
Carlyne Berthot (Master 2 Vieillissement Société et technologie à l’Université de Grenoble Joseph Fourrier), Camille Bourguignon (Ecole Urbaine de Sciences Po-Paris), Emmanuelle Morisseau (Master 2 Ingénierie des transports à l’université de Lyon 3) et Olivia Martinez (Master 2 Droit et Sciences Politiques à l’université de Lyon 3) ont travaillé à distance pendant trois mois avant d’aboutir.
Les quatre étudiantes ont centré leur réflexion sur le principal marqueur universel du carrefour : le feu tricolore. Elles ont commencé par réaliser une étude sur les différents types de carrefour à travers le monde. Elles ont interrogé des architectes suédoises et anglaises qui avaient déjà travaillé sur la question. «Nous nous sommes rendu-compte que des problématiques revenaient partout, et pouvaient se poser en France comme dans d’autres pays européens, et même à l’autre bout du monde, à Tokyo», raconte Camille Bourguignon.
Un carrefour «augmenté»... et accessible
«L’urbanité impose de se poser la question de la place des voitures, des passages piétons, de tous les modes de déplacements, de l’esthétique. Nous voulions sortir des règles générales pour que tous les cas particuliers dont les handicapés soient pris en compte», analyse Camille Bourguignon. Le résultat : un carrefour, d’abord accessible à tous (en prenant en compte tous les handicaps), et doté d’espaces conçus pour des services additionnels : accroches vélos, bacs de tri sélectif, boîtes aux lettres… mais aussi bans permettant un appui debout pour les personnes à mobilité réduite. «Une sorte de carrefour augmenté», résume Camille Bourguignon.
Pour le président du jury, François Bellanger, «le but du concours était de faire émerger des idées pour replacer l’accessibilité, la mobilité et le design au centre du débat, mais à une échelle humaine, celle du quartier». Les étudiantes se partageront les 3000 euros remis au gagnant du concours.
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